RUGBYPerpignan retrouve les sommets

Perpignan retrouve les sommets

RUGBYLes Sang et Or soulèvent leur premier bouclier depuis 54 ans...
R.S.

R.S.

Les scènes de liesse et les nuits alcoolisées deviennent courantes du côté de la Catalogne. Quelques jours après le sacre du Barça en Ligue des Champions, les joueurs de Perpignan ont à leur tour fait chavirer une ville de la région. Sur la place de la Victoire, au pied du Castillet, concerts de klaxons, pétards, fumigènes et chants ont accompagné la victoire de l’Usap face à Clermont, samedi soir en finale du Top 14 (22-13).


Au Stade de France, 10.000 supporters des Sang et Or s’étaient grimés et déguisés pour voir leurs joueurs toucher le bout de bois, ce Bouclier de Brennus qu’ils n’avaient plus soulevé depuis 54 ans. Pour Jacques Brunel, l’entraîneur perpignanais, l’issue de ce match «ne pouvait pas être différente. De cette rencontre, j'ai envie de tout retenir, mais si je ne dois garder qu'une chose, c'est que nous sommes revenus dans le match après une première mi-temps difficile.»


«Une bande de potes»


Pendant quarante minutes, les Jaunards semblaient en mesure de mettre fin à la malédiction qui les voit trébucher en finale depuis trois ans. Mais grâce au sans-faute au pied de Jérôme Porical, l’Usap ne pouvait laisser filer son septième titre de champion. Auteur de la transformation sur l’essai de Marty, il a assommé les Clermontois par deux pénalités lointaines inscrites coup sur coup, peu après l'heure de jeu.


«J'ai eu de la réussite, mes pénalités sont rentrées. Ça récompense le travail de toute l'équipe. Une bande de potes. Quand il y a un groupe aussi fort que le nôtre cette saison, il ne peut rien nous arriver. Ce titre, c'est la victoire du mérite. Ce soir, on s'est tous vidés.» Convoqué chez les Bleus pour la tournée d'été dans l'hémisphère sud, le capitaine perpignanais, Nicolas Mas, lui emboîte le pas. «Ça fait plus de cinquante ans que le peuple catalan voulait ce titre. On est champions. On n'est pas prétentieux, on a les pieds sur terre. On a pris toutes les rencontres en ne lâchant jamais rien. Avec des gars comme ça, on peut aller partout.» Sauf à Perpignan, où la plupart des joueurs sont attendus pour soulever une seconde fois le Bouclier devant leurs supporters. Dimanche matin, le pilier s’est lui envolé avec le XV de France pour la Nouvelle-Zélande.