Jonah Lomu: «Tout le monde peut jouer au beach rugby»
RUGBY•La star néo-zélandaise est de passage à Paris pour un tournoi de beach rugby...Propos recueillis par Pierre Koetschet
Jonah Lomu s’est fait connaître par ses percées dévastatrics dans les années 90 sous le maillot all-black. Première star mondiale du rugby, il revient à Paris à l’occasion du tournoi Eden Park de Beach rugby, vendredi soir à Bercy. L’occasion d’un petit comparatif entre beach rugby et rugby « classique».
J’adore car tout le monde peut jouer au beach rugby: les hommes, les femmes, les enfants… Il n’y a pas de plaquages, de contacts. C’est une façon de faire découvrir le rugby à un nouveau public. S’ils n’aiment pas le côté physique du rugby, ils adoreront le beach rugby. Gros ou maigre, homme ou femme, chacun peut jouer l’un contre l’autre, et pour moi, c’est très important.
En France, il peut parfois être compliqué de jouer au rugby : il faut passer par des clubs, tout est très organisé. Le beach rugby n’est-il pas un moyen de démocratiser un peu ce sport?
Oui, évidemment. Le beach existe depuis des années maintenant, mais les tournois comme celui de vendredi sont un peu plus récents. Ils peuvent permettre d’attirer vers le rugby un public qui a parfois du mal à comprendre les règles. Avec le beach rugby, tout est beaucoup plus intuitif.
Pensez-vous que le beach rugby est un sport pour les Français et leur fameux «french flair»?
Oui, bien sûr! Il n’y a pas de contact, donc il faut réfléchir en dehors des schémas établis, inventer, créer, et ça, beaucoup de français savent faire. De nombreux joueurs utilisent d’ailleurs le beach rugby pour développer leur créativité, leur coordination œil-main…
J’ai commencé par le beach rugby, quand j’étais petit, mais maintenant, je suis surtout le rugby «classique».
Le rugby a beaucoup changé depuis que vous avez commencé. Qu’en pensez-vous?
C’est très intéressant. On me pose souvent cette question, et moi, je trouve que cela n’a pas beaucoup changé. Les règles ont changé, mais le concept est toujours le même. Si vos avants dominent, vos arrières auront plus de ballons, vous serez meilleurs en conquêtes et vous gagnerez neuf fois sur dix. J’ai commencé en 1994, c’était encore le rugby amateur. Il s‘est professionnalisé en 95. J’ai réussi à continuer à jouer jusqu’en 2002. Bien sûr, tout s’est professionnalisé, il y a plus de rugby, quelques règles ont changé, mais le rugby reste le rugby.