WORLD TOURUn an après une fracture du bassin, Alexis Vuillermoz gagne sur le Dauphiné

Cyclisme : Un an après une fracture du bassin, Alexis Vuillermoz gagne sur le Dauphiné

WORLD TOURAlexis Vuillermoz a remporté la deuxième étape du Dauphiné au nez et à la barbe des sprinteurs et a pris le maillot jaune de leader au général
Antoine Huot de Saint Albin

A.H. avec AFP

Victoire française au Critérium du Dauphiné : Alexis Vuillermoz a remporté la deuxième étape et endossé le maillot jaune de leadeur, lundi à Brives-Charensac (Haute-Loire), au bout d’une longue échappée mal maîtrisée par le peloton. Le puncheur du Jura a devancé ses compagnons d’échappée et provoqué l’échec du Breton Olivier Le Gac, qui a fait figure de vainqueur jusqu’à 100 m de la ligne.

« Le sprint était un peu décousu. J’ai vu Olivier lancer le sprint de très loin aux 300 m, il a fait un petit break. Je ne pensais pas pouvoir revenir mais j’ai vu qu’il coinçait un peu aux 50 m », a expliqué le vainqueur du jour. Vuillermoz, rayonnant, a rappelé être passé par des durs moments depuis douze mois et sa chute dans le contre-la-montre du Tour de Suisse : « Il y a un an, je me fracturais le bassin. Les médecins avaient dit que c’était la fin de ma carrière. J’ai même eu peur pour la vie, je me suis retrouvé en soins intensifs. Je ne savais pas si j’allais continuer le vélo ! »

« Un rêve de gamin »

En 2022, le coureur de Saint-Claude estime avoir réalisé son meilleur début de saison, « en termes de points UCI ». « Il manquait seulement la victoire, c’est la cerise sur le gâteau », s’est réjoui Vuillermoz, 10e en avril de la Flèche wallonne. Le Français a remercié longuement son équipe TotalEnergies pour lui avoir permis de travailler surtout ses qualités de puncheur. « J’ai des limites en haute montagne », a estimé l’ancien lieutenant de Romain Bardet chez AG2R.

Vuillermoz, qui est âgé de 34 ans, s’est retrouvé à l’avant contrairement au plan de sa formation : « Ni Edvald [Boasson Hagen] ni moi, ne devions aller dans l’échappée afin de garder des forces pour la prochaine étape. Mais le coup est parti et je me suis dit : "On verra bien, tant pis pour demain". Je n’y croyais pas vraiment mais c’est le vélo que j’aime, l’offensive. » Au bout de l’aventure, le Jurassien a revêtu son premier maillot distinctif, « un rêve de gamin ». Même s’il s’attend à payer les efforts mardi, entre Saint-Paulien et Chastreix-Sancy.