TENNIS« C’est de la dynamite »… Swiatek est bien la nouvelle patronne du circuit

Roland-Garros 2022: « C’est de la dynamite »… Iga Swiatek est bien la nouvelle patronne du circuit

TENNISLa Polonaise, numéro 1 mondiale et favorite, a parfaitement assumé son statut en finale de Roland-Garros
Nicolas Camus

Nicolas Camus

L'essentiel

  • Grande favorite du tournoi, Iga Swiatek a facilement battu Coco Gauff en finale de Roland-Garros ce dimanche.
  • C’est la deuxième victoire Porte d’Auteuil pour la Polonaise, qui s’était imposée à la surprise générale en 2020.
  • Désormais numéro 1 mondiale, Swiatek, qui a égalé dimanche les 35 victoires d’affilée de Venus Williams, semble ouvrir une ère de domination sur le circuit féminin.

A Roland-Garros,

On avait projeté, peut-être dans une petite séance d’auto-persuasion, que cette finale serait ouverte, voire serrée. Que Cori Gauff, qui n’avait pas perdu un set jusque-là, aurait les armes pour faire douter l’inébranlable Iga Swiatek. Mais il faut se rendre à l’évidence. La Polonaise est bien dix pieds au-dessus de toutes les autres, en ce moment. En deux sets et un peu plus d’une heure, la numéro 1 mondiale a balayé l’Amércaine et remporté ce dimanche son second Roland-Garros après 2020, confirmant plus que jamais son statut naissant de grande patronne du circuit féminin.

La surprise Lewandowski dans les tribunes

L’intéressée estime d’ailleurs qu’elle en a désormais la carrure. Il y a deux ans, Swiatek déboulait de nulle part et avait passé la quinzaine nichée sur un petit nuage. Cette fois, elle est arrivée avec une pancarte grosse comme ça dans le dos, en sachant très bien ce que représentait ce tournoi, et elle a assuré. « C’est une tout autre sensation. J’étais vraiment bien consciente de ce qu’il fallait faire pour gagner ce Grand Chelem, et je sais que j’ai fait tout ce qu’il fallait. C’est une grande fierté », a-t-elle observé en conférence de presse. Ajoutant, dans un sourire, qu’il y avait un aspect sympa à cette situation : « Je suis prête pour ce qui vient, alors je vais mieux fêter ça ! »

Il y en a, en effet, des raisons de bien profiter. Au-delà du trophée, Swiatek a étiré sa folle série à 35 victoires d’affilée, dépassant Serena Williams et égalant la grande sœur, Venus. « J’ai toujours voulu battre des records, et en passant après ces grandes joueuses, c’est plutôt difficile. Alors, je suis très heureuse », a fait savoir la Polonaise. Au moins autant que d’avoir découvert la présence du footballeur Robert Lewandowski, véritable star au pays, dans les tribunes après sa victoire. « Je ne savais pas qu’il était là, et tant mieux, car sinon j’aurais été complètement stressée !, a-t-elle raconté après coup. Je ne sais pas si un grand fan de notre sport, mais en tout cas… Wahou ! C’est incroyable qu’il soit venu pour moi. J’espère qu’il a aimé et qu’il reviendra. Je suis encore sous le choc. »

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Mais l’aura d’Iga Swiatek dépasse désormais largement les frontières de son pays. Félicitée par Billie Jean King et Carlos Alcaraz (entre autres) après son succès, elle est officiellement le nouveau visage du tennis féminin. Elle va être attendue partout, notamment sur les autres surfaces que la terre battue. « C’est de la dynamite sur le terrain, dit d’elle son coach Tomasz Wiktorowski. Mais ce n’est que le début de cette aventure, nous avons encore beaucoup à faire et chaque tournoi nous apporte de nouvelles informations. »


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Pour l’instant, Swiatek s’est toujours arrêtée avant la finale dans les autres tournois du Grand Chelem (demie en Australie, 8e à l’US Open et à Wimbledon). « Je ne suis pas encore une joueuse complète », reconnaît-elle. « Elle fait tout très bien, il n’y a pas de raison », estime de son côté son adversaire du jour. Cette dernière aura son rôle à jouer, aussi. Car pour redonner de la vie au circuit, il faut une locomotive, mais aussi une concurrence à la hauteur. Coco Gauff, 18 ans, a tout pour en être. « Quand j’avais ton âge, c’était ma première année sur le circuit, et je n’avais aucune idée de ce que je faisais, a salué la championne lors de son discours. Je suis sûre que tu gagneras des tournois du Grand Chelem. » Mais pour ça, il faudra d’abord lui passer sur le corps.