VELOBradley Wiggins affirme avoir été victime d’abus sexuels à l’adolescence

Cyclisme : Ancien vainqueur du Tour de France, Bradley Wiggins affirme avoir été victime d’abus sexuels à l’adolescence

VELOL’Anglais, lauréat du Tour de France 2012 et triple champion olympique, s’est confié dans le magazine Men’s Health sur le comportement d’un ancien entraîneur
Nicolas Stival

N.S. avec AFP

Ce sont des faits que Bradley Wiggins indique avoir « enfouis » jusqu’à cet entretien. Mais le vainqueur du Tour de France 2012 les a exhumés dans une interview au magazine Men’s Health, dont des extraits ont été publiés mardi. L’Anglais de 41 ans révèle avoir été « manipulé par un coach quand (il) était plus jeune – je devais avoir 13 ans environ – et je ne l’ai jamais complètement accepté ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Wiggins précise que cet entraîneur mis en cause l’aurait « manipulé » à des fins sexuelles. « Cela m’a affecté en tant qu’adulte », a poursuivi le triple champion olympique, qui a expliqué sa difficulté à révéler ces faits par un contexte familial peu propice. « Mon beau-père était assez violent avec moi, il me traitait de "pédé" parce que je portais du lycra ou ce genre de chose, donc je ne pensais vraiment pas me confier », a-t-il détaillé.

« J’étais un ado un peu bizarre »

« J’étais tellement solitaire… Je voulais juste échapper à cet environnement. Je me suis retrouvé tellement isolé. J’étais un ado un peu bizarre à tellement de points de vue et je pense que ma détermination sur un vélo est venue de ces épreuves », a-t-il complété.

Retraité depuis décembre 2016, Wiggins, 41 ans, avait déjà évoqué par le passé ses tendances dépressives et son enfance difficile. Il a raconté avoir longtemps essayé de comprendre sa relation avec son père biologique, le cycliste australien Gary Wiggins, mort en 2008, qui a abandonné sa famille quand il était très jeune. « La première fois que je l’ai vu, j’avais 18 ans », a-t-il raconté.

« C’était mon héros. Je voulais lui prouver des choses. Il avait été un bon coureur, mais il aurait pu être très bon, c’était un talent gâché. Il était alcoolique, maniacodépressif, plutôt violent et il a pris beaucoup d’amphétamines et de drogues [pour se doper] à l’époque », a encore poursuivi l’ancien champion cycliste.