Alejandro n'était pas là pour entendre la sanction. Représenté à Rome par ses avocats, il a pourtant appris lundi qu'il n'était plus le bienvenu sur les courses en Italie pendant les deux années à venir. Le tribunal national antidopage du comité olympique italien, le Coni, l'a suspendu sur le territoire italien en raison de son implication dans l'affaire Puerto, annonce lundi l'agence Ansa.

Valverde ne pourra désormais donc plus participer à aucune course se déroulant sur le territoire italien pendant deux ans et donc au prochain Tour de France puisque celui-ci doit effectuer un passage en Italie, dans le Val D'Aoste, lors de la 16e étape le 21 juillet.

Poche de sang suspecte

L'équipe Caisse d'Epargne s'est immédiatement élevé contre cette annonce, à travers un communiqué. «La résolution du Coni est injuste, obsolète et réalisée par un organisme manifestement incompétent, après une procédure entachée d'irrégularités et dans laquelle n'ont pas été respectées les garanties de défense minimales que n'importe quel sportif doit avoir».

Le 1er avril, le procureur antidopage du Coni, Ettore Torri, avait requis deux ans de suspension contre Valverde pour «violation du code de l'agence mondiale antidopage (AMA)».

Il clame son innocence

Le 19 février, peu après avoir entendu le coureur qui était venu à Rome, Ettore Torri avait affirmé que «le sang dans la poche numéro 18 est celui de Valverde». Cette fameuse poche de sang, qui contiendrait de l'EPO, avait été recueillie à Madrid dans le cadre de la vaste affaire de dopage sanguin Puerto qui empoisonne depuis mai 2006 le milieu cycliste.

De son côté, Valverde, qui évolue au sein de l'équipe espagnole Caisse d'Epargne, a toujours clamé son innocence. Le 6 mai, le numéro 1 mondial au classement du Pro Tour en 2008 avait même annoncé qu'il portait plainte contre le procureur antidopage.