TU TIRES OU TU POINTES ?Entre la boule bretonne et le palet, la pétanque veut s’ancrer en Bretagne

Bretagne : Entre la boule bretonne et le palet, la pétanque veut se faire une place

TU TIRES OU TU POINTES ?La Glaz Arena à Cesson-Sévigné accueille vendredi et samedi la finale de la Coupe de France, avec huit équipes en lice
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • La Glaz Arena à Cesson-Sévigné près de Rennes accueille ce week-end la finale de la Coupe de France de pétanque.
  • Si ce sport n’est pas le plus populaire en Bretagne, où l’on joue aussi à la boule bretonne et au palet, il compte tout de même près de 10.000 licenciés.
  • Pour faire de la concurrence aux Sudistes, les joueurs bretons rêvent d’un grand boulodrome dans la région.

Chaque commune ou presque a son tournoi. En Bretagne, on ne rigole pas avec la boule bretonne. Souvent comparé à la boule lyonnaise, « le jeu de grosses boules » a ses adeptes depuis le Moyen-Age dans la région. Si le nombre de joueurs décline, la boule bretonne reste toutefois très pratiquée, notamment en milieu rural. En Ille-et-Vilaine et dans l’est des Côtes-d’Armor, le palet breton lui vole toutefois la vedette avec des joueurs plus jeunes qui aiment taquiner la planche avec leurs palets en fonte. Entre ces deux jeux très populaires, pas facile de trouver sa place. Loin de ses terres sudistes, la pétanque réussit tout de même à s’inviter dans la partie puisqu’on ne compte pas moins de 10.000 licenciés en Bretagne, dont 3.000 rien qu’en Ille-et-Vilaine.

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C’est à la Glaz Arena de Cesson-Sévigné, dans la banlieue de Rennes, que se tiendra ce vendredi et samedi la 22e édition de la finale de la Coupe de France qui mettra aux prises huit équipes. L’occasion pour le public de voir de près les boss de la discipline comme le triple champion du monde Michel Loy, engagé avec le club de Décines, ou la superstar de la pétanque Dylan Rocher, tenant du titre avec son club de Fréjus. Mais pour Anthony Pascual, président du comité d’Ille-et-Vilaine, l’événement vise aussi « à mettre en lumière la Bretagne, qui est une terre de pétanque, afin de faire un peu d’ombre aux Sudistes ».

Il manque un grand boulodrome dans la région

Pour l’aspect sportif, cela attendra un peu car aucune équipe bretonne ne sera de la partie ce week-end. « Mais le club de Quimperlé était qualifié pour les 8e de finale et celui du Relecq-Kerhuon pour les 16e », précise Anthony Pascual. Les Bretons ne sont donc pas des pipes en pétanque. « On a même des joueurs de renom comme Julien Lamour ou David Le Dantec, précise Patrick Jude, président du club de Saint-Malo. Mais ils sont obligés de s’exiler dans d’autres régions, principalement dans le Sud, pour pouvoir se frotter à la concurrence ».

Pour garder ses talents au pays, et rêver peut-être un jour d’un titre national en pétanque, la Bretagne va donc devoir pousser le bouchon un peu plus loin. Cela passe par la construction d’un grand boulodrome capable d’accueillir de grandes compétitions. « C’est un vrai manque dans la région », estime Jean-Noël Venon, président de la Ligue de Bretagne de pétanque, qui se bat depuis plusieurs années pour installer un boulodrome avec 48 terrains couverts dans la région de Vannes (Morbihan). « Je ne désespère pas mais c’est vrai qu’on passe souvent après plein de sports pour les subventions », regrette-t-il.