Paris 2024 : A 150.000 euros le passage, la flamme olympique ne fait pas l'unanimité dans les départements français
PARIS 2024•Plusieurs territoires ont déjà fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas accueillir la flamme en raison du montant fixé par le comité d’organisation
C. A. avec AFP
La Creuse avait dit non. La Haute-Vienne et le Lot-et-Garonne également. Depuis, plusieurs départements ont fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas accueillir le passage de la flamme olympique sur leurs terres en raison du tarif imposé par le comité d’organisation de Paris 2024. Le ticket d’entrée fixé à 150.000 euros a visiblement refroidi plusieurs collectivités qui ont décliné la proposition. D’après le comité d’organisation des JO de Paris, « une très grande majorité » des territoires s’est montrée intéressée par l’accueil de la flamme.
En Haute-Vienne, le vice-président chargé des sports, Thierry Miguel, juge le « caractère symbolique très bien mais le coût exorbitant : 180.000 euros avec les taxes, sans compter les animations à la charge de la collectivité ». Il se dit « choqué » que la même somme soit demandée à tous les départements. « Je pense à la différence de moyens qu’il peut exister entre les Hauts-de-Seine et la Creuse », a-t-il expliqué.
Un montant « en ligne » avec les autres événements
Le comité d’organisation des JO de Paris 2024 (Cojo), assure qu’une « très grande majorité de départements a déjà accueilli positivement cette démarche ». Il a aussi précisé que le relais est « financé en grande majorité par le comité et ses partenaires » et que les 150.000 euros demandés aux départements servaient de "complément" pour traverser « le maximum de territoires ». Le montant est « en ligne » avec celui demandé pour « d’autres événements de ce type ».
Dans l’Ouest, la Loire-Atlantique mais aussi les Côtes d’Armor ont refusé de payer le ticket d’entrée. « Nous restons un département labellisé Terre de Jeux 2024. Mais nous avons fait le choix d’investir cette somme dans d’autres activités en lien avec le sport », a expliqué le département. L’Orne a également refusé. Au contraire, en Mayenne, le département est très allant.
« Nous avons des communes labellisées Terre de Jeux, nous sommes le premier département en termes de licenciés rapportés à la population. C’est un moyen de valoriser les territoires », a confié Vincent Saulnier, vice-président au conseil départemental de la Mayenne. Il juge le tarif « raisonnable », d’autant qu’il est « échelonnable sur trois ans ».