FOOTBALL« L’amour triomphe toujours » savoure Payet qui se bonifie « comme le vin »

OM : « L’amour triomphe toujours », savoure Dimitri Payet, qui se bonifie « comme le vin, avec l’âge »

FOOTBALLDimitri Payet est revenu sur sa très bonne saison sous les ordres de Jorge Sampaoli, et sur ses prises de position contre la violence dans les stades, avant de retrouver Lyon pour le match en retard de la 14e journée de Ligue 1
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • Dimitri Payet était présent en conférence avant le match en retard de la 14e journée de Ligue 1 entre l’Olympique Lyonnais et l’Olympique de Marseille, arrêté fin novembre après un jet de bouteille sur le meneur de jeu marseillais.
  • Il est revenu sur le tifo réalisé en son honneur par les supporteurs samedi, lors de la qualification de l’OM en Coupe de France contre Montpellier, et son bon début de saison.
  • Dimitri Payet a réaffirmé son engagement contre les violences dans les stades et a expliqué travailler personnellement sur la question.

«Dans une histoire d’amour, il y a des hauts et des bas. Mais l’amour triomphe toujours. » La relation entre Dimitri Payet et les supporteurs de l'Olympique de Marseille est au beau fixe à la veille d’affronter l’Olympique Lyonnais, en match en retard de la 14e journée de Ligue 1, mardi (21h). En témoigne ce magnifique tifo réalisé par les South Winners, devant lequel le numéro 10 de l’OM a qualifié son équipe pour les quarts de finale de la Coupe de France contre Montpellier, samedi (1-1 ; 5-4 tab) : « The King », avec le portrait de Dimitri Payet et en fond le drapeau de l’île de La Réunion.

« C’est incroyable de voir un tel tifo ici à Marseille, dans ce stade. Peu de joueurs ont eu la chance d’un tel hommage et je tiens à remercier les supporteurs pour ça. Ça m’a touché, je pense que ça va me donner encore plus de force et l’envie de me battre. Ça restera gravé dans ma mémoire », a-t-il savouré.

Un des joueurs qui a le plus impressionné Jorge Sampaoli

Un hommage au « King » Dimitri Payet, de la part des supporteurs, alors que certains réclamaient son départ pas plus tard qu’il y a un an, lorsque l’OM traversait la « révolution des Cyprès » et que son meneur de jeu était au plus bas moralement, comme physiquement. Mais tout va très vite dans le football et l’arrivée de Jorge Sampaoli l’a remotivé. Et métamorphosé. Un entraîneur qui n’a d’ailleurs pas hésité à cité son numéro 10 comme l’un des joueurs qui l’a le plus impressionné sous ses ordres. « Je suis un passionné de ballon, j’aime jouer au foot. Et c’est le foot rêvé que de repartir du gardien, avec un jeu de possession et dans lequel on se crée beaucoup d’occasions. On a beaucoup le ballon, j’en touche beaucoup et je me suis même adapté au poste de numéro 9, quelque chose que je n’aurais jamais pensé », a avoué Dimitri Payet.

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Et cela se traduit sur le terrain, puisque Dimitri Payet caracole en tête du classement des buteurs et des passeurs de son club, avec 8 unités dans ces deux catégories, soit pratiquement les stats qu’ils affichaient sur l’ensemble de la saison dernière.

« J’avais l’impression d’être le fautif »

Une renaissance sur les terrains, mais aussi une éclosion en dehors. Dimitri Payet a été, bien malgré lui, au cœur des polémiques sur les violences dans les stades après avoir reçu une première bouteille contre Nice fin août, puis contre Lyon, fin novembre. « Honnêtement, ça a été compliqué mentalement, surtout après la deuxième fois. J’ai traversé pas mal d’épreuves, celle-ci en fait partie, et j’ai toujours essayé d’en tirer du positif. Ça a été plus compliqué, mais j’ai été bien entouré par les gens du club, ma famille. J’avais l’impression d’être le fautif à Nice ou à Lyon. Et c’est ça qui a été difficile à digérer, plus que la bouteille en elle-même », a-t-il reconnu.

Depuis, Dimitri Payet s’est beaucoup impliqué sur la question, en s’adressant à ses propres supporteurs avec le match OM-PSG, ou en publiant une tribune dans Le Monde sur cette question des violences dans le stade. « Il y a eu des décisions de prises, bien évidemment, et c’est le début de quelque chose. Je l’espère, je touche du bois, mais depuis Lyon, il n’y a pas eu d’incidents graves dans nos stades et j’espère que ça aura été la dernière fois. On est les premiers à être déçus de jouer dans un stade vide, qui enlève du piquant à cet Olympico. Les instances ont commencé à prendre des décisions, il en faut d’autres pour stopper définitivement cette violence », a réclamé Dimitri Payet.

« Si les décideurs ne prennent pas de décision, nous, on les prendra »

Au-delà de ces prises de paroles, il s’implique personnellement sur la question. « C’est un combat que je veux et que je vais mener personnellement. Pour faire en sorte de rayer la violence et ces images qu’on voit depuis trop longtemps dans les stades et qui n’ont pas leur place. Je travaille avec des gens pour construire quelque chose qui puisse aider. Si les décideurs ne prennent pas de décision, nous, on les prendra », a-t-il prévenu.

Un Dimitri Payet calme et réfléchi, bien loin de ses apparitions en conférence de presse d’avant Olympico, lorsqu’il prenait un malin plaisir à taquiner ses adversaires. « Je pense que je suis comme le vin, avec l’âge je deviens meilleur », a-t-il avancé comme explication à sa saison aussi juste sur, qu’en dehors des terrains.