CAN 2022 : La Tunisie sort un exploit face au Nigeria pour se qualifier en quarts de finale
FOOTBALL•Diminués par le Covid-19, les Aigles de Carthage ont éliminé une équipe invaincue à l’issue du premier tourJ.L. avec AFP
Le lièvre et la tortue à la CAN : après un premier tour parfait le Nigeria s’est fait éliminer en huitièmes de finale par la Tunisie, passée par le repêchage et diminuée par le Covid, dimanche à Garoua. Rien ne sert de gagner ses trois matchs du premier tour si c’est pour chuter dès le début de la phase à élimination directe, contre une Tunisie qui elle n’avait gagné qu’un match.
Une erreur du gardien sur la frappe de Msakni
C’est elle qui affrontera le Burkina Faso en quart de finale, le 29 janvier, en position de favori, après ce match maîtrisé, alors qu’il lui manquait de nombreux joueurs positifs au Covid-19. Bombardés favoris pour la variété de leur jeu offensif, les « Super Eagles » ont déçu. Ils ont perdu le duel aquilin contre les « Aigles de Carthage », qualifiés comme meilleurs troisièmes après deux défaites.
Une magnifique frappe de Youssef Msakni, sur laquelle Maduka Okoye n’a pas eu la main assez ferme (47e), a suffi aux Tunisiens. Le Nigeria a réagi, mais Augustine Eguavoen a eu le coaching malheureux. Alex Iwobi, entré en jeu à la place de Kelechi Iheanacho, a été exclu cinq minutes plus tard.
En taclant Msakni, il glisse sur le ballon et heurte le buteur tunisien. De jaune au premier abord, le carton devient rouge après consultation de la VAR (64e) Les verts ont continué de pousser, mais ont manqué de précision.
Iwobi expulsé 5 minutes après son entrée
Moses Simon a perdu un face-à-face devant le gardien Bechir Ben Saïd (66e), et Umar Sadiq a croqué une balle d’égalisation en croisant trop son tir (90e+1). En première mi-temps, les deux équipes étaient restées bien timides, avec une seule action de part et d’autre, une reprise de Montassar Talbi sauvée sur sa ligne par Wilfred Ndidi (10e), et une frappe de Joe Aribo, après un beau contrôle, déviée (12e).
Le sélectionneur intérimaire Eguavoen, nommé après le limogeage de Gernot Rohr un mois avant le début de la CAN, espérait être prolongé. Il risque de devoir laisser comme prévu sa place au Portugais José Peseiro. Car les Super Eagles doivent vite sécher leurs larmes. Ils jouent les barrages du Mondial contre le Ghana, un autre géant d’Afrique encore plus décevant qu’eux à la CAN, éliminé dès le premier tour.