Le PSG se prépare dans la sérénité
FOOT•Ambiance au beau fixe au Camp des Loges...«Tu vois Sammy, je t’avais dit que tu reviendrais au PSG et que ça marcherait.» A chacun de ses tours de terrain, le défenseur Sammy Traoré qui s’entraîne à l’écart de ses coéquipiers à cause d’une petite déchirure profite des encouragements des supporters. Sous un soleil printanier, ils sont presque 200 à être venus assister mardi après-midi à la reprise de l’entraînement des hommes de Paul Le Guen, actuellement 4e de Ligue 1 et qui s’apprêtent à aller affronter les Lyonnais à Gerland vendredi soir. En jeu, la place de 3e, qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions.
Drapeaux du PSG pour les enfants, caméscopes pour les parents et téléphones portables pour les jeunes à casquettes, les tribus du PSG sont toutes de sortie. Dans cette ambiance familiale, le mois d’avril 2008 semble plus que jamais un lointain souvenir.
«Vendredi, il faut les atomiser à Lyon»
Il y a presqu’un an jour pour jour, le 20 avril 2008, le camp des loges avait été pris d’assaut par les supporters excédés par une énième défaite à Caen qui plaçait le PSG de Pauleta en position de relégable à 4 journées de la fin du championnat. La reprise de l’entraînement s’était alors déroulée dans une ambiance délétère sous protection des CRS et sous la surveillance de l’hélicoptère de la gendarmerie. Cela n’avait pas empêché la voiture de Sylvain Armand d’être saccagée. «L’équipe a bien changé. Grâce notamment au recrutement. Makelele et Giuly ont apporté beaucoup de stabilité», témoigne Fabien, supporter de longue date qui avait arrêté de venir au Camp des loges depuis 5 ans. «Ce qui s’est passé à l’époque était lamentable, précise Jean-Marc. Quand on est supporters, on l’est aussi dans la défaite. Mais tout ça a bien changé.»
Une sérénité qui n’empêche pas les supporters, réconciliés avec leur équipe de redouter le match de vendredi face à des Lyonnais blessés dans leur orgueil. «C’est sûr que ça va être très compliqué. Il faudra être solide», analyse Thomas, photographe de l’association des Amis du PSG, venu avec ses deux petites filles.
Pendant que tout ce petit monde s’éparpille, Sammy Traoré repasse devant les supporters une dernière fois. «Vendredi, il faut les atomiser à Lyon», lui lance quelqu’un. Une saine pression.