Mbappé au Real, la der de Karabatic avec les Bleus… Ce qui va arriver en 2022 (ou pas)
PROJECTIONS•Nos paris plus ou moins sérieux pour l’année sportive à venirN.C.
On a refait 2021 en paints. Il est maintenant l’heure, alors que se profile un succulent plateau-repas devant Stéphane Bern en guenilles dans les écuries du château de Chantilly (true story, on a regardé le programme TV), de se pencher sur 2022. On ne sait pas encore si on pourra y assister, mais on va avoir droit à un sacré paquet de belles compétitions pendant les douze mois qui viennent. De quoi essayer d’en imaginer les moments marquants pour nos sportifs français. Garanti à 0 %, évidemment.
Janvier : La dernière danse de Niko Karabatic avec les Bleus
Comme toute bonne année civile qui se respecte, 2022 démarre avec un tournoi de hand masculin. Un Euro, en l’occurrence. Les Bleus, champions olympiques il y a six mois, vont tenter d’effacer en Hongrie et en Slovénie l’accident industriel qui a ponctué leur dernière sortie continentale (élimination dès les poules en janvier 2020). Ils pourront compter pour ça sur leur guide depuis bientôt 20 piges, l’immense Nikola Karabatic. Alors qu’il avait annoncé sa retraite internationale pour l’après-JO, le joueur du PSG, 37 ans, est revenu sur sa décision.
« Je sentais juste que je n’avais pas envie d’arrêter. C’est un feeling que l’on a en soi : le fait de prendre du plaisir, de sentir qu’on en a encore un peu sous la patte. J’avais envie de prolonger ça jusqu’à la fin de la saison, avait-il justifié en septembre. J’avais aussi envie de vivre une autre compétition avec du public. Tokyo, c’était génial, mais c’était à huis clos. Le jour où j’arrêterai, j’aimerais qu’il y ait un peu de public, ce serait cool qu’il y ait un peu plus d’émotion. » En attendant la teuf à Paris en juin, on va essayer de profiter de ce qui ressemble à sa dernière campagne avec le maillot bleu. A moins qu’il ne pousse jusqu’à Paris 2024 pour des sixièmes JO, mais alors il faudra ensuite donner son corps à la science pour vérifier qu’on a bien affaire à un être humain.
Février : La fin en eau de boudin des JO d’hiver
Entre le Covid et les bisbilles diplomatiques, on ne les sent pas trop ces Jeux d’hiver à Pékin. Voilà à peu près comment on voit les choses : Lundi 7 février, Tessa Worley vainc la malédiction et s’offre sa première médaille olympique, en or, sur le slalom géant. Mercredi 9 février, Antoine Adelisse marque l’histoire en remportant le premier titre mis en jeu en big air. Jeudi 10 février, Alexis Pinturault finit le jeu du ski alpin en tapant enfin l’or sur le combiné. Dimanche 13 février, Emilien Jacquelin et Julia Simon claquent à deux heures d’intervalle un monumental doublé sur les poursuites hommes et dames de biathlon.
Bref, la France est partie pour éclater son record de Pyeongchang (15 médailles dont 5 en or). Mais un cas de Covid détecté chez un athlète américain à deux jours de la fin des épreuves, le premier sur 45.763 tests, fait vriller les organisateurs. Les épreuves restantes sont annulées, toutes les médailles distribuées doivent être rendues. Injuste ? Fallait pas s’inquiéter pour les Ouïghours…
Mai : La victoire du PSG en Ligue des champions
Non on déconne.
(et oui, elle était facile)
Juin : La signature de Kylian Mbappé au Real Madrid
Dans dix ans, quand Kyky aura marqué son 800e but avec le Real juste après avoir égalé Messi au nombre de Ballons d’or, on se retournera sur cet été 2022 en se demandant pour la millième fois comment le PSG s’est débrouillé pour laisser filer gratuitement le futur meilleur joueur du monde en pleine force de l’âge. Leonardo a beau dire qu’il y croit encore, plus grand monde ne se fait d’illusions. Le jeu développé ne fait pas rêver malgré le recrutement clinquant, l’équilibre du vestiaire est aussi aléatoire que l’investissement de certains sur le terrain… A ce stade, on ne voit pas bien ce qui aurait fait changer Mbappé d’avis par rapport à l’été dernier. Une seule incertitude : est-ce que le champagne mis au frais par Florentino Perez il y a cinq ans sera encore bon ?
Juillet : Le retour du grand Thibaut Pinot
Mais non ? Mais si. Bien sûr. Notre TiboPino national n’allait pas nous abandonner comme ça, en train de pleurer en regardant pour la 250e fois le résumé du Tour de France 2019. Après s’être arrêté d’avril à août pour soigner définitivement ses fichues douleurs au dos héritées de sa chute à Nice en 2020, le grimpeur de la Groupama-FDJ a retrouvé la compétition en cette fin d’année.
Juste de quoi se lancer dans celle qui arrive avec l’espoir de briser la malédiction sur la Grande Boucle. Et nous faire frémir à la perspective de voir Marc Madiot laisser une corde vocale au sommet de l’Alpe d’Huez le 14 juillet. « Il y a de grandes chances qu’on soit avec lui au départ du Tour », a annoncé le boss au moment de la présentation du parcours en octobre. Nous concernant, les CP sont déjà posés.
Décembre : La consécration pour Karim Benzema
La Ligue des nations, c’est bien, mais Benz n’est pas du genre à se contenter des compètes pour les enfants. Après une année 2021 monstrueuse en club et marquée par son grand retour chez les Bleus – 9 buts en 13 matchs depuis juin quand même –, le capitaine du Real ne vit plus que pour le prochain Mondial au Qatar. « Vu l’équipe qu’on a, ça doit être dans notre tête, n’avait-il pas caché après le dernier match international de l’année contre la Finlande. On va bien se préparer et toujours essayer d’avoir des objectifs et donc ça passe par la Coupe du monde, bien sûr. » Les photos de KB9 dans sa Bugatti auront encore une autre gueule avec le trophée Jules Rimet sur le tableau de bord…