Armstrong banni du Tour de France?
CYCLISME•Le coureur américain reproche à l'AFLD de vouloir l'empêcher de courir le Tour de France...R.S., avec agence
Avant son retour à la compétition, le couerur américain n'imaginait pas qu'on irait même l'embêter pendant sa douche. C'est du moins ce qu'il avance dans une vidéo diffusée sur le site de sa fondation. Selon lui, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) souhaite tellement le priver de Tour de France, en juillet prochain, qu'elle n'hésiterait pas à le suspendre pour une histoire de douche lors d'un contrôle inopiné sur la Côte d'Azur le 17 mars dernier.
Pour justifier les vingt minutes durant lesquelles il s'est enfermé chez lui, alors que les contrôleurs français venaient de taper à sa porte, le coureur d'Astana a expliqué qu'il prenait simplement sa douche, après l'entraînement. «Il y a de fortes chances pour qu'ils m'empêchent de courir le Tour», s'indigne le Texan.
«Pas sûr de qui était ce Français»
Le coureur américain, qui se remet actuellement d'une fracture d'une clavicule, est la cible d'un rapport, entre les mains de l'AFLD, qui pourrait lui valoir une sanction en France pour infraction aux règles antidopage.
L'Américain se défend d'avoir tenté de se soustraire à ce contrôle. «Je n'étais pas sûr de qui était ce Français à ma porte, et dès que l'UCI m'a confirmé qu'il était bien autorisé à réaliser un contrôle, je l'ai laissé prendre tous les échantillons qu'il réclamait», explique Armstrong, qui était en compagnie de Johan Bruyneel ce jour là, le responsable de l'équipe Astana.
Bientôt sanctionné?
«Nous lui avons demandé si je pouvais rentrer à l'intérieur prendre une douche, le temps de passer ces coups de fil de vérification, et il a dit que ça allait», ajoute-t-il. L'AFLD, à qui revient la responsabilité de juger le dossier doit maintenant décider s'il y a matière à ouvrir une procédure disciplinaire.
Dans ce cas, Armstrong sera convoqué pour s'expliquer devant l'AFLD et pourrait encourir une sanction. Pour ne rien arragner, le patron de l'union cycliste internationale, Pat McQuaid, a estimé que «les Français n'agissaient pas de manière très professionnelle dans cette affaire».