AUTOMOBILELes cinq moments frissons de la baston entre Hamilton et Verstappen

Formule 1: Les cinq moments frissons de la baston Hamilton-Verstappen avant le dernier Grand Prix

AUTOMOBILELes deux pilotes, à égalité parfaite avant le dernier Grand Prix de la saison le week-end prochain, ont construit leur rivalité tout au long d'une saison à rebondissements
Nicolas Camus

Nicolas Camus

L'essentiel

  • Vainqueur à Jeddah dimanche, Lewis Hamilton est revenu à hauteur de Max Verstappen en tête du classement du championnat du monde de Formule 1.
  • Les deux pilotes, au coude à coude depuis mars, se disputeront le titre lors du tout dernier Grand Prix dimanche prochain à Abou Dhabi.
  • Leur rivalité s'est construite tout au long de cette saison, entre accrochages sur la piste et tacles bien sentis en dehors.

Du suspense et une rivalité comme on n’en avait plus vu depuis bien longtemps en Formule 1. Dimanche prochain, sur le circuit d’Abou Dhabi, Lewis Hamilton et Max Verstappen vont se disputer le titre de champion du monde. A égalité parfaite après 21 courses, les deux pilotes vont écrire le chapitre final d’une saison absolument royale, pimentée par nombre d’accrochages et de petites phrases.

19 juillet : Verstappen piégé à Silverstone

Les deux pilotes se livrent une grosse bataille depuis le début de la saison, en mars, mais jusque-là pas grand-chose à dire. Les victoires se sont jouées à la régulière ou dans les stands. Les choses sérieuses démarrent dans le Northamptonshire.

Sans doute un peu agacé par les quatre victoires du Néerlandais lors des cinq derniers Grand Prix avant celui-là, Lewis Hamilton tient à marquer le coup à la maison. Partis en première ligne, les deux rivaux se bagarrent dès le premier tour. Alors que le Britannique tente de passer à l’intérieur dans le très rapide virage de « Copse », les deux voitures se touchent, et Verstappen finit dans les barrières de sécurité. Malgré une pénalité de 10 secondes pour cette manœuvre dangereuse, Hamilton l’emporte et revient à huit petits points au classement, contre 33 avant la course.

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Sur le podium, le pilote Mercedes exulte, ce qui fait enrager Verstappen. « Assister à ces célébrations alors que le pilote adverse est encore à l’hôpital relève d’un comportement irrespectueux et antisportif, mais nous allons de l’avant », peste le Néerlandais sur Twitter. « C’était une manœuvre désespérée, c’est décevant venant d’un pilote sept fois champion du monde », appuie le directeur de l’écurie Red Bull, Christian Horner.

« Le plus grand pilote de tous les temps se bat avec une machine qui n’est peut-être pas aussi bonne que l’autre, conduite par une étoile montante qui essaie de faire sa place. Ils sont entrés en collision, mais nous avons déjà vu cela avec toutes les grandes rivalités de l’histoire », évacue de son côté le boss de Mercedes Toto Wolff. On le retrouvera agacé pour moins que ça quelques semaines plus tard.

19 septembre : Grosse frayeur à Monza

Cinq points seulement, en faveur de Verstappen, séparent les deux pilotes au départ. Le mano a mano est tendu sur la piste. Après un arrêt aux stands au 26e tour, Hamilton ressort juste devant son adversaire. Au bout de la ligne droite, personne ne veut laisser la place avant la chicane. Monté sur un vibreur, Verstappen voit sa voiture grimper sur celle du Britannique. Les deux pilotes finissent dans les graviers et doivent se résoudre à l’abandon.

Les images sont spectaculaires, et rendent grâce au halo, cet arceau en titane rendu obligatoire en 2018 pour protéger la tête des pilotes. Sans lui, Hamilton se serait fait littéralement rouler dessus par la Red Bull. « Il a clairement sauvé la vie de Lewis », dira Wolff après la course, estimant Verstappen « fautif » sur ce coup-là.

Bizarrement, l’intéressé n’était pas du même avis, arguant qu’Hamilton l’avait « serré » sans lui laisser la moindre place. « Du coup j’ai dû prendre le vibreur et malheureusement, nous nous sommes touchés, mais ce sont des choses qui arrivent », a-t-il balayé. Il sera toutefois jugé responsable, écopant de trois places de pénalité sur la grille de départ du Grand Prix suivant, en Russie.

22 octobre : Verstappen craque à Austin

Il n’y a pas qu’en courses que les deux pilotes se chauffent. Les essais libres et les qualifications sont aussi le moyen de mettre la pression sur l’adversaire. A Austin, la tension est ainsi montée d’un cran dès le vendredi. Lancé à pleine vitesse sur la ligne droite des stands, Verstappen s’est retrouvé presque à roue contre roue avec Hamilton, qui ne s’est pas écarté alors qu’il aurait dû, selon lui. Obligé de freiner, le Néerlandais a lâché un « espèce d’idiot » du meilleur effet à la radio, avant d’adresser un doigt d’honneur au pilote Mercedes. Malin, ce dernier a ensuite fait semblant de ne pas se souvenir de l’incident. Une bonne guerre d’usure psychologique, à l’ancienne.

14 novembre : Incident au Brésil

Comme Michael Schumacher à son époque, Max Verstappen donne l’impression d’être capable de tout quand il se sait sur le point d’être dépassé. C’est ce qui le rend brillant et insupportable à la fois. A Interlagos, Hamilton est en feu. Pénalisé deux fois lors des qualifs, il parvient à remonter de la cave à vitesse grand V et se retrouve deuxième derrière le Néerlandais dès le 19e tour. Attaqué, ce dernier se défend un peu trop agressivement et conduit son adversaire hors des limites de la piste, quelques tours plus tard. Patient, Hamilton revient à la charge et finit par le déposer au 59e tour, avant de s’envoler vers la victoire.

Rien de trop dramatique, donc, mais pour la forme, Mercedes ne laisse pas passer l’occasion d’un petit courrier bien senti à la FIA, dans lequel l’écurie demande que l’incident soit réétudié. Sans conséquences. Le Britannique, lui, a apprécié la passe d’arme. « C’était difficile de le dépasser, mais je n’en attendais pas moins », dira-t-il. Le sprint final est lancé.

5 décembre : La folie de Jeddah

On a déjà dit beaucoup sur le GP de ce dimanche en Arabie saoudite. La course, émaillée d’accrochages et de manœuvres litigieuses de Verstappen pour défendre sa position entre deux drapeaux rouges, a été le climax de cette rivalité. Fâchés l’un contre l’autre – et contre les commissaires de course –, les deux pilotes se sont magistralement ignorés sur le podium et en conférence de presse.

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Une tension remontée jusque dans les QG des écuries, et qui annonce un dernier week-end de feu. « J’espère que ça se passera plus calmement », a lancé Toto Wolff. Rien n’est moins sûr, à écouter Helmut Marko, le patron de la filière pilotes chez Red Bull. « Il n’y a aucune raison pour que Max se montre moins agressif en piste. Souvenez-vous de ce qui s’est passé à Silverstone. »