Petit quart de finale entre amis
FOOT•Avec Villarreal, Robert Pirès retrouve son ancien club, mardi soir en Ligue des Champions...R.S.
Il aurait pu encaisser un gros chèque au Qatar, envisager un retour en France ou même prendre sa retraite après dix-sept années passées sur les terrains. A 35 ans, Robert Pirès a choisi la semaine dernière de prolonger d’un an son contrat avec Villarreal, son club depuis trois saisons. A la veille de retrouver Arsenal en quart de finale de la Ligue des champions, l’ancien Gunner jure qu’il vit une fin de carrière idéale avec le quatrième de Liga.
«La qualité de vie et le fait de jouer au haut niveau avec cette équipe priment toujours sur l’aspect financier», explique dans «Aujourd’hui Sport» celui que rien ne semble contrarier actuellement. Ni son expulsion, samedi soir en championnat face à Almeria, ni sa mise à l’écart de l’équipe de France, depuis la prise de fonction de Raymond Domenech.
Toujours des amis au club
Même s’il n’est plus l’ailier fougueux de ses débuts, l’ancien messin se sent toujours «très bien physiquement». Il ne s’est d’ailleurs assis qu’à six reprises sur le banc cette saison en Liga. Manuel Pellegrini, l’entraîneur du «Sous-marin jaune», prend soin de son numéro 7, attiré en Espagne après une finale de la Ligue des champions, perdue avec Arsenal en 2006 face au Barça. L'ancien messin n'était resté ce jour-là que 18 minutes sur la pelouse, remplacé par Arsène Wenger à la suite de l'expulsion du gardien londonien, Jens Lehmann.
«Je suis vraiment désolé de l'avoir remplacé, glissait la semaine dernière le coach londonien dans la presse britannique. Il fallait faire sortir un joueur offensif…» Depuis, les deux hommes entretiennent des rapports amicaux. Avant le quart de finale de mardi soir, le champion du monde 98 ne veut pas parler de revanche face à un club dans lequel il compte d’autres bons amis, à l’image de Gaël Clichy, Kolo Touré ou Emmanuel Eboué.
«Je veux un titre»
En trois saisons, l’ancienne idole d’Highbury n’a donc pas vraiment changé. Sur le terrain, il évolue certes comme meneur de jeu et évite désormais de déborder sur l’aile pour offrir des ballons de but. Le «Frances» reste toujours aussi affamé dès qu’on lui parle de Ligue des champions, l’un des rares trophées majeurs qu’il n’a jamais soulevé. «Villarreal est une des meilleures équipes en Espagne mais aussi en Europe, sans aucun doute. Je veux gagner un titre avec cette équipe (...) Je ne suis pas venu ici en vacances et je crois que je l'ai prouvé à ceux qui pensaient que je venais ici pour passer le temps». Ils ne doivent plus être très nombreux.