FOOTBALLAntoine Kombouaré « déçu, voire en colère » après la défaite face au PSG

PSG-Nantes : Antoine Kombouaré « déçu, voire en colère » après la défaite au Parc

FOOTBALLLe coach nantais, comme ses joueurs, est frustré par les deux buts encaissés en fin de match en supériorité numérique
Nicolas Camus

Nicolas Camus

L'essentiel

  • Nantes s'est incliné au Parc des Princes face au PSG, samedi soir.
  • Alors qu'ils étaient en supériorité numérique et revenus dans le match à un quart de la fin, les Canaris ont encaissé deux buts dans les dernières minutes.
  • Un scénario qui frustre beaucoup l'entraîneur Antoine Kombouaré.

Au Parc des Princes,

Fin d’après-midi riche en émotions pour les Nantais. Etonnés d’être encore en vie à la mi-temps après avoir pris des déferlantes de tous les côtés pendant 45 minutes, ils se sont presque vus gagner en fin de match, avant de se demander comment ils avaient fait finalement pour réussir à le perdre. En zone mixte, ils n’avaient tous qu’un mot à la bouche : « Frustrant ».

Vainqueurs ici même la saison dernière, les Canaris ont bien failli refaire le coup. Fantomatiques en première période et seulement maintenus à flot par le talent d'Alban Lafont, ils ont redressé la barre dès le retour des vestiaires, requinqués par les mots d’Antoine Kombouaré. « Il a tenu un discours positif, a insisté sur le fait qu’il n’y avait qu’un à zéro. Ça nous on a galvanisé, raconte Samuel Moutoussamy. Et puis nous on s’est remis en question. On s’est dit "on est des joueurs de foot, il faut jouer au foot !" »

« On voulait attaquer, marquer le deuxième »

Effectivement, c’est plus pratique pour gagner un match. Plus hauts sur le terrain, plus conquérants, les Nantais ont peu à peu mis la pression sur le PSG​, jusqu’au tournant de la 65e minute. Ludovic Blas, le seul à surnager durant une heure, est lancé dans la profondeur. Au duel avec Kehrer, il n’a même pas le temps de voir débouler Navas, genou en avant, avant de le prendre en pleine poire. « Il m’a pris l’épaule, la poitrine, tout », souffle-t-il une heure plus tard devant nous, encore marqué.

Carton rouge pour le gardien costaricien, bien sûr, et le match qui tourne vraiment. Blas manque d’égaliser dans la foulée, c’est finalement Kolo Muani qui y parvient, en deux temps. Il reste un quart d’heure à jouer, à 11 contre 10. Les Nantais y croient… Peut-être un peu trop. « On voulait attaquer, marquer le deuxième », reconnaît Pedro Chirivella. Kombouaré fait entrer Cyprien et Geubbels pour mieux tenir le ballon et mettre du monde dans la boîte. Mais cinq minutes plus tard, la tuile. Dennis Appiah envoie un ballon anodin dans son but en lobant Lafont des 25 mètres.

« Un but gag », soupire Blas. « On refait 10 fois cette action, jamais ça rentre comme ça, poursuit Moutoussamy. Ça nous a vraiment plombés. » Le contact est coupé, et les Canaris regarderont ensuite Messi plier la rencontre juste avant la fin du temps réglementaire. « Je suis très déçu, voire en colère, peste Kombouaré. On a beaucoup souffert en première, mais on a fait une très, très bonne deuxième mi-temps. On a réussi à faire ce qu’on voulait, aller de l’avant, on est revenu logiquement au score, mais on tenait un point et on n’a pas été capable de le garder, voire d’aller chercher mieux. »

« C’est ridicule, mais c’est comme ça »

Facile dans ces cas-là de ressasser, de se demander ce qu’on aurait pu mieux faire. « Dans la maîtrise du ballon, on est 11 contre 10, on doit plus prendre notre temps, ne pas précipiter et ne pas leur donner le monopole du ballon », explique Kolo Muani. « On était un peu entre deux, on n’a peut-être pas assez tenté à fond », juge Moutoussamy. « On voulait tenir le ballon, travailler cette équipe sur la largeur, les faire courir, les solutions allaient venir… Mais on a perdu des ballons. C’est ridicule, mais c’est comme ça », résume l’entraîneur.

Résultat, Nantes enchaîne un troisième match sans victoire et rate l’occasion de retourner voir ce qu’il se passe dans la première moitié de classement. Encore un peu tôt, peut-être. « Il nous manque de la personnalité, estime Marcus Coco. C’est peut-être une séquelle de la saison dernière, qui a été difficile. » Quoi qu'il en soit, l'histoire se répète, après la rencontre face à Strasbourg il y a deux semaines. Les Canaris vont devoir apprendre de leurs erreurs.