FOOTBALL« Ne surtout pas se croire qualifiés avant de jouer », prévient Deschamps

Equipe de France : « Ne surtout pas se croire qualifiés avant de jouer », prévient Didier Deschamps

FOOTBALLLe sélectionneur a mis en garde contre tout excès de confiance avant les deux matchs qui doivent envoyer les Bleus à la Coupe du monde au Qatar
Nicolas Camus

N.C.

Un match a priori gagné d’avance, au Parc des Princes, pour se qualifier pour une Coupe du monde… Didier Deschamps a vu le truc arriver gros comme une maison, lundi, quand un confrère a commencé à le lancer sur le cataclysme de la fin d’année 1993, et les funestes France-Israël et France-Bulgarie.

Le sélectionneur, aux premières loges lors de ces fiascos, ne lui a d’ailleurs pas laissé le temps de finir sa question. « Si ça rappelle quelque chose ? Vraiment pas, a-t-il balayé en souriant (quand même). Il n’y a que pour vous… Certes c’était au Parc, mais ce qui est derrière est derrière, on ne peut rien y changer. Certains joueurs n’étaient pas nés. »

« Il ne faut pas que ça se répète, c’est tout »

Honnêtement, malgré toute la mauvaise foi qui nous caractérise, on n’avait même pas songé une seconde à ce parallèle au moment de penser aux deux matchs qui arrivent pour l’équipe de France. Solides leaders de leur groupe, les Bleus ne sont plus qu’à une victoire de la qualification pour la Coupe du monde 2022, alors que se profilent le Kazakhstan, à la maison samedi, puis la Finlande, trois jours plus tard.

Des adversaires au pedigree moindre qu’à l’époque – même s’ils n’avaient rien de terrifiants –, et surtout une histoire récente qui n’est absolument pas comparable. Incapables de se qualifier pour l’Euro 88 et le Mondial 90, éliminés au premier tour de l’Euro 92, les Bleus manquaient alors cruellement de certitudes. On peut dire sans trop s’avancer que les choses ont changé depuis, en même temps que le palmarès s’est épaissi​.

« Le fait d’avoir de l’expérience, ça amène de la vigilance pour ne pas se croire qualifiés avant de l’être, estime DD. C’est toujours la leçon. C’est arrivé, il ne faut pas que ça se répète, c’est tout. » Avant d’être interrogé sur ce mauvais souvenir, le sélectionneur avait de lui-même posé les bases de ce rassemblement, de toute façon. Au moment de répondre à une question sur ses intentions de faire tourner ou non sur ces deux rencontres, il avait rappelé que ce ne serait pas la kermesse.

Du temps, cette fois

« Il faut d’abord faire en sorte de se qualifier lors de notre premier match, on verra ensuite, avait-il observé. Toute notre énergie et notre concentration doivent se porter là-dessus, ne surtout pas se croire qualifiés avant de jouer, parce que c’est le Kazakhstan, parce que ceci, parce que cela… » Pas d’excuses, donc, pour ne pas plier l’affaire dès samedi. D’autant que, luxe aussi rare qu’appréciable, les Bleus ont cette fois toute une semaine pour bien se préparer.

« Je ne vais pas me plaindre, a commenté le patron. Dans un premier temps, cela permet d’avoir une récupération totale sur l’ensemble des joueurs. Dans un deuxième temps, d’avoir des séances d’entraînement qu’on n’avait pas eues ni en septembre ni en mars (à cause d’un match prévu dès le mercredi), c’est mieux à tous les niveaux. »