TENNISGaston est passé tout près face à Medvedev à Bercy

Tournoi de Bercy : Un coup droit penalty à en faire des cauchemars, Gaston est passé tout près

TENNISLe Français s’est incliné face à Daniil Medvedev non sans avoir inquiété le Russe jusqu’au bout en quarts de finale (7-6, 6-4)
Julien Laloye

Julien Laloye

A Bercy,

Il était en train de le (re) faire le bougre. Alcaraz, Medvedev, Federer, Nadal Mc Enroe, Borg, on s’en fout, la salade de Gaston provoque les mêmes indigestions. 5-4, 40-0, pas une balle de break à sauver malgré des services de marcassin asthmatique contre le numéro 2 mondial. Bercy équarquillait les yeux comme nous devant l’ovni tricolore.

Medvedev aussi d’ailleurs, qui allait s’asseoir sur sa chaise, cramé du ciboulot comme les autres. Enfin, l’intéressé en rigole après coup : « Je me souviens très bien du point à 40-0, je pense que c’est un ace sur la ligne, je mets la raquette comme j’aime bien faire, bon elle est dedans. Après il n’a plus qu’à finir, il se trompe de côté sur le coup droit et je finis par gagner le set. Il faut reconnaître que parfois c’est de la chance, c’est pour ça qu’on aime le tennis ». Et qu’on le déteste au moins autant.

Trois balles de set vendangées

Gaston s’échappe alors une petite minute d’une salle en ébullition. Enfin, c’est surtout son schéma tactique qui se fait la malle. Deux amorties Ave Maria balancées comme pour dire « bordel que je finisse ce set et vite ». Deux mauvaises idées, à chaque fois mal réalisées. Ça a duré quoi ? Un souffle, une seconde, un clignement d’yeux. 5-5. Et Gaston a déjà repris ses esprits, virevoltant, à remettre toutes les roquettes du Russe, sans oublier de lui flinguer les articulations avec des balles cotonneuses mi-court à foison.

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Un coup de défense exceptionnel soulève l’Accor Arena jusque dans le ciel de Paris. Puis un service-volée suicidaire dans le tie-break pour sauver une balle de set. Mais le momentum est passé, comme on dit aux States. 7-6 pour le Russe sur une dernière mite au service. « C’est sûr que je dois mieux faire sur ce point, reconnaît la pile toulousaine. Bon je ne l’ai pas encore revu, mais c’est sûr que contre les meilleurs joueurs du monde, ce genre d’erreurs, on le paie cash. Maintenant je ne vais pas m’arrêter à ça, mais plutôt à ce que j’ai réalisé durant ce tournoi ». Une deuxième naissance après Roland et un lien désormais bien établi avec le public français, en mal de nouveaux cadors à soutenir après les Tsonga et compagnie.

Le nouveau visage du tennis français

Même dans un second set perdu d’avance, Bercy a tapé des mains et des pieds pour aider Gaston à sauver l’honneur, d’abord, puis à caresser l’espoir d’une deuxième remontada impossible. 4-0, puis 5-4 Medvedev qui ne faisait pas le fier. Mais les jointures du numéro 2 mondial sont autrement plus solides que celles du jeune Alcaraz​.

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Pas grave. Désormais bien installé dans le top 100, Gaston va rentrer dans tous les tableaux qui comptent, à commencer par le Masters Next Gen des grands espoirs du jeu la semaine prochaine à Milan. Pas de points à gagner, juste du plaisir à prendre et surtout la confirmation que le 67e mondial appartient désormais au grand monde. Ne lui reste plus qu’à donner un peu plus de sa personne en conf’afin de briser la glace avec des suiveurs qui ne demandent qu’à raconter ce petit Astérix estampillé « french talent » jusqu’à la moelle. Ça viendra avec le temps. Et les victoires.