Peguy Luyindula: «Je n'ai pas de revanche à prendre»
FOOT•De retour chez les Bleus trois ans et demi après sa précédente sélection, il n'a rien perdu de son sens de l'humour...Propos recueillis par Alexandre Pedro
Vous avez eu des occasions sans marquer de but, êtes-vous déçu?
Mais qu'est-ce qui est mieux? Avoir des occasions et les rater ou être transparent et ne pas se faire remarquer? A la fin j'étais déçu de ne pas avoir marqué, mais content d'avoir gagné.
Vous avez eu des passages difficiles dans votre carrière, aviez-vous perdu l'espoir de revenir en Bleu?
C'est compliqué de répondre... J'étais concentré sur autre chose, je devais me remettre dans le bon sens, j'avais beaucoup à faire avec Paris, j'avais d'autres choses à penser.
Vous ne le vivez pas comme une revanche, par exemple sur Levante où on vous vous étiez perdu?
«Lé... quoi» (rires). Une revanche, mais par rapport à qui? Je m'en fous, de ça, je ne me bats contre personne, je n'ai pas de revanche à prendre, je fais un beau métier, je kiffe.
Vous n'avez aucune amertume?
Je ne vais pas dire que je me fous de tout, mais je suis un mec qui relativise, sans cette capacité, je serais mort pour le foot! Je jouerais peut-être en CFA et si ça se trouve je serais bien. J'ai la chance de savoir relativiser.
Comment avez-vous trouvé l’état d’esprit du groupe?
Je sens surtout qu'on était heureux d'avoir gagné. C'est difficile pour moi de juger l'état d'esprit parce que je n'étais pas là avant, mais j'ai trouvé un groupe chaleureux. L’Equipe de France, je suivais ça de loin. Je me mettais juste devant ma télé à 20h45.
Le patron, maintenant, c'est Franck Ribéry?
Non, c'est Raymond Domenech (rires). Sérieusement, Ribéry n'est pas seulement un boute-en-train, c'est une des locomotives de l'équipe. Je l’ai connu à Marseille, je le trouve moins déconneur qu’à l’époque, plus posé.
Suivant l'adage «On ne change pas une équipe qui gagne», pensez-vous avoir gagné votre place de titulaires pour mercredi (contre la Lituanie)?
Mais pour moi, ça n'existe plus, ça. Il y a des matchs où on a gagné avec Paris, des matchs où j'ai marqué, et le coach me mettait sur le banc pour le match suivant. Maintenant, on change une équipe quand il faut qu'elle gagne!