FOOTBALLAu VAFC, des salariés critiquent le « management autoritaire » du président

Ligue 2 : A Valenciennes, des salariés n'en peuvent plus du « management autoritaire » du président du club

FOOTBALLPlusieurs d'entre eux sont actuellement en arrêt maladie
François Launay

François Launay

L'essentiel

  • Mal en point en Ligue 2, le club de Valenciennes n’est pas non plus en grande forme dans les bureaux.
  • Plusieurs salariés sont actuellement en arrêt maladie et reprochent au président son management autoritaire.
  • Des accusations que récuse Eddy Zdziech, à la tête du club depuis 2014.

Tension à tous les étages au VAFC. Si, sur le terrain, Valenciennes, 15e de Ligue 2 avec 15 points en 13 matchs, ne va pas très fort, la situation n’est pas meilleure dans les bureaux. Actuellement, plusieurs salariés du club sont en arrêt maladie. En cause, beaucoup de stress lié, selon eux, à un management autoritaire de la part d' Eddy Zdziech, le président du club depuis 2014.

« C’est un peu marche ou crève. Le président n’est pas à l’écoute des salariés du club. On est laissés à nous-mêmes. On a l’impression d’être des "merdes", alerte un salarié du club. Les prestataires extérieurs sont mieux valorisés que nous. Même en interne, les gens se bouffent entre eux. Chacun observe l’autre. C’est une accumulation de choses. On ne peut pas continuer comme ça. L’ambiance est délétère, ça va finir par exploser car il y a beaucoup de stress. »

Eddy Zdziech répond aux accusations

A ce mal-être s’est ajouté récemment un changement de lieu de travail qui ne semble pas avoir arrangé les choses. Pour des raisons à la fois économiques et pratiques, les salariés du secteur administratif viennent de quitter les bureaux du stade du Hainaut pour rejoindre le centre d’entraînement du Mont Houy, vrai lieu de vie du VAFC au quotidien. Sauf que les nouveaux bureaux sont loin de faire l’unanimité. « On est parqués dans des bungalows qui ne sont pas adaptés, avec 5 ou 6 personnes dans 30 m2 », se plaint un autre salarié de VA

Face à ces critiques, Eddy Zdziech a décidé de réagir. Contacté par 20 Minutes, le président valenciennois rejette en bloc les accusations : « Que des gens se sentent bien ou pas bien au VAFC, peut-être. Mais ce n’est pas l’impression que ça me donne. Pour moi, les conditions de travail sont excellentes. Et quand j’entends dire que mon management est dur, il faut poser la question à tous ceux qui considèrent qu’il n’est pas dur et qui considèrent même qu’il est bon. Je ne peux pas faire plaisir à tout le monde. Parfois, certains salariés peuvent considérer une décision de direction comme quelque chose d’insupportable à entendre. Ça peut arriver, mais ce n’est pas représentatif de tout le club. On est loin de la réalité. C’est un épiphénomène au vu de ce qui se passe au VAFC. »

« Jamais vous ne m’entendrez être désagréable ou agressif avec un salarié »

Et pas question pour le dirigeant nordiste de changer ses méthodes malgré les critiques et inquiétudes d’une partie de ses troupes : « Ce sont des gens qui vont à l’inverse du développement du club. Mon management au club est fait de bienveillance. Jamais vous ne m’entendrez être désagréable ou agressif avec un salarié. On est loin d’avoir provoqué du stress au point d’avoir mis les gens en difficulté et de les mettre en arrêt de travail. Ce n’est vraiment pas le but. » Pour Eddy Zdziech, « cette guéguerre est inutile. Elle est absurde, n’est pas normale et est même injuste. Je ne viens pas au travail pour stresser les gens, mais pour bosser avec eux et avancer. Si 97 % avance, tant mieux. Je souhaite que les 2 ou 3 % qui restent se mettent dans le sens du développement du club. Mais je ne pense pas que parler à la presse soit le meilleur moyen de plaider leur cause. »

Pas sûr que ce discours suffise à convaincre et rassurer des salariés, dont certains ont décidé de prévenir l’inspection du travail sur la drôle d’ambiance qui règne actuellement au sein du VAFC.