Match des héros : Jul et la « Papinade », la bandelette hommage de Maoulida, Gasly la F1… Didier Drogba fête son retour à Marseille
FOOTBALL•La team OM legends autour de Didier Drogba, Djibril Cissé et Jul, affrontait la team Unicef, avec Tony Parker, Teddy Riner et Laure Boulleau, pour la bonne causeAdrien Max
L'essentiel
- Le match des Héros était organisé mercredi soir au stade Vélodrome, à Marseille, en faveur de l'Unicef et de la fondation Didier Drogba.
- L'occasion de voir Didier Drogba rejouer sous les couleurs de l'Olympique de Marseille et d'inscrire un triplé.
Au stade Vélodrome,
« Didier Drogba, la la la la, Didier Drogba, la la la la ». Quel bonheur pour tout le peuple marseillais de pouvoir enfin réentonner ce chant, aussi légendaire que spectaculaire, plus de 15 ans après le départ de Didier Drogba de l’Olympique de Marseille. Un chant si mystique, qu’il lui a même valu de ne plus revenir au stade Vélodrome, comme il le confiait dans une interview à La Provence, par peur des dirigeants de perturber ses successeurs. Mais un chant salvateur mercredi soir, qui a permis à l’ancien numéro 11 de l’OM d’ouvrir le score après une heure de jeu dans le match des Héros, organisé en faveur de l’Unicef et la fondation Didier Drogba, au Vélodrome. « Il est chanté de partout, à Marseille, en Angleterre, même en Chine ou en Turquie. Mais c’est les supporters de l’OM qui en détiennent la licence », a t-il lancé en guise d'hommage.
Et surtout la fameuse célébration, les bras en guise d’ailes d’avion pour mieux planer devant le virage Nord, avant un atterrissage sur les genoux au poteau de corner. Le stade Vélodrome y a eu le droit à une deuxième fois, puis une troisième, comme pour se faire rattraper. « Je leur devais au moins de marquer, pour une belle cause en plus. Le triplé, c’est anecdotique. Je me suis rendu compte à la mi-temps que chaque but marqué c’était 1.000 euros pour les associations, donc il fallait marquer un maximum », a expliqué, ravi d'être aussi bien entouré, Didier Drogba.
La bandelette hommage à Tapie
Et comme c’était soirée de fête mercredi, les 30.000 spectateurs présents ont pu se replonger encore un peu avant l’époque Didier Drogba, avec l’ouverture du score de l’opportuniste Fabrizio Ravanelli, toujours aussi élégant sur le terrain qu’en zone mixte. « Ah, c’était bien. J’ai vu cette possibilité, j’ai mis le ballon dans le but. C’était super », a savouré l’autre numéro 11 de l’OM. Et que dire du magnifique lob de Benoit Cheyrou, qui a montré mercredi soir qu’il pouvait encore postuler à une place dans le milieu de l’effectif actuel ? Comme un symbole, Toifilou Maoulida a couronné la soirée d’un hommage au « Boss », Bernard Tapie en dégainant sa fameuse célébration bandelette : « A jamais Marseillais, reposez en paix le Boss ».
Si les anciens, et en premiers Didier Drogba, Djibril Cissé, Mamadou Niang ou Basile Boli ont été largement acclamés, que dire des rappeurs Jul ou Soso Maness, SCH au moins autant adulés que leurs aînés ? Ce n’est pas tous les jours qu’on voit le « S » remplacer Benoit Paire, qui avait pourtantf fait preuve d’une maîtrise inhabituelle.
« Abidal c’est mon 100 »
Ni voir Jul tenter une « Papinade », ou enrhumer Eric Abidal : « Non Abidal c’est mon 100, j’ai fait un dribble à la Didier contre Newcastle. Je me suis régalé, c’était un rêve d’enfant, j’ai grandi à Marseille, et j’ai toujours rêvé de jouer juste un peu avec ces grands joueurs sur le terrain. Je suis fier d’avoir participé à ça », s’est marré le nouveau roi de Marseille. Qui parle de foot, comme il rappe. « La reprise ? Je l’ai bien prise mais j’aurais du la contrôler et être plus tranquille… Mais c’était l’euphorie. J’ai fait un bon truc, et vu que j’ai pas de cardio, je me suis dit si je re-rentre, je vais être carbo. Donc valait mieux rester sur ça », a analysé celui qui fêtait sa première titularisation avec l’OM, avant la deuxième en juin pour son concert.
Jul finalement l’un des meilleurs « non professionnels », avec l’étonnant Pierre Gasly. Le pilote de Formule 1 a même refroidi le stade Vélodrome en ouvrant le score pour la Team Unicef, en bon supporter du PSG qu’il est. « Marquer au Vélodrome, ça n’arrive pas tous les jours donc c’était un grand moment. C’est vraiment quelque chose de spécial. C’était mon poste de prédilection, j’aime bien déborder, j’ai du cardio avec la Formule 1 », a expliqué l’ailier gauche, d'un soir. Tous ne peuvent clairement pas en dire de même sur le cardio. Mais le principal était ailleurs et plus de 425.000 euros ont pu être récoltés pour la scolarisation des enfants en Côte d’Ivoire, notamment grâce aux dix buts du match, pour une victoire 7 à 3 de la Team OM Legends. Forcément.