Girondins de Bordeaux : Un ancien parc à cochons transformé en musée des Marine et Blanc
FOOTBALL•Alain et Martine Claverie seront ce dimanche au Matmut Atlantique pour fêter les 140 ans du clubClément Carpentier
L'essentiel
- Les Girondins de Bordeaux vont célébrer ce dimanche (15 heures) leurs 140 ans contre le FC Nantes au Matmut Atlantique.
- Véritables mémoires vivantes du club, Alain et Martine Claverie ont créé en 2005 un musée dédié aux Marine et Blanc.
- On y trouve des centaines d’objets collectionnés pendant plus de 40 ans par ce couple de retraités.
Alain le reconnaît tout de suite : « Il faut que je repasse un coup de peinture ! » Une petite couche de marine et blanc sur le bâtiment. Oui chez les Claverie, tout est aux couleurs des Girondins de Bordeaux. Le portail, la maison, le garage et bien sûr le musée ! Cet ancien parc à cochons, Martine l’a rénové avec son mari il y a maintenant une quinzaine d’années. « Au départ, on avait beaucoup d’archives dans des cartons. Tout était rangé, tous nos souvenirs de voyages, de déplacements et on s’est dit : “Pourquoi pas y mettre tous nos souvenirs ?” Et les mettre à la vue de tous. » Et il y en a des choses à voir après plus de 40 ans à supporter le club au scapulaire !
Echarpes, photos, posters, magazines, tasses à café, drapeaux… Des centaines d’objets sur quelques mètres carrés. Une sorte de caverne d’Ali Baba des Girondins de Bordeaux. Leur collection d’écharpes est particulièrement impressionnante et orne les murs et le plafond de leur musée. « Il y a en a plus de 200 je pense », glisse fièrement Alain, 72 ans. Certaines rappellent quelques matchs historiques du club, d’autres ont été échangées avec les supporteurs adverses à travers toute l’Europe. Les Claverie comptent plus d’une soixantaine de déplacements sur le Vieux Continent, eux qui étaient encore à Monaco il y a quinze jours pour voir le match de leur équipe préférée. De vrais passionnés.
Ils continuent de sillonner la France derrière l’équipe
Dans ce musée hors norme, sûrement le seul de cette importance consacré au club, on trouve aussi des objets insolites comme le briquet du Bordeaux-Juve de 1985. Chacun à son chouchou, Chamakh pour Alain, Pauleta pour Martine. Le couple de retraités expose aussi des souvenirs plus personnels comme leurs nombreuses photos avec les joueurs ou de leurs voyages. « Il y a quelques jours, on a encore croisé Yaro [Plasil] sur le marché de Bazas, rappelle Alain en montrant la photo prise avec l’ancien milieu de terrain et adjoint de Vladimir Petkovic aujourd’hui, mais les temps ont bien changé à ce niveau-là. Avant avec Bez, on pouvait se retrouver dans le même hôtel que les joueurs en déplacement et discuter avec eux, souvent de tout et de rien. » Cette proximité n’existe plus du tout aujourd’hui.
Les Claverie regrettent aussi le peu de considération du club à leur égard. A part quelques invitations par-ci par-là, les Girondins ne se sont jamais vraiment intéressés à eux et à leur collection unique au monde. « C’est dommage, avoue Martine, on aimerait bien avoir par exemple la visite d’anciens joueurs car tous ces objets et souvenirs les concernent aussi. » Pas grave, ils ne font pas ça pour la gloire, au contraire même.
D’ailleurs, ce dimanche comme toujours ils seront en haut pour Virage Sud avec les Ultramarines pour soutenir les Bordelais et fêter les 140 ans du club. Et puis, ils reprendront encore la route cette saison pour aller par exemple à Clermont car « on ne connaît pas » et pour enrichir leur musée de quelques écharpes et babioles supplémentaires…