CYCLISMEEn piste pour un nouveau cycle

En piste pour un nouveau cycle

CYCLISMEL'équipe de France de vitesse par équipe défend mercredi son titre mondial...
Romain Scotto

Romain Scotto

C’est la principale marque de fabrique de cette équipe de France. La vitrine de son savoir faire en matière de cyclisme sur piste. La vitesse par équipe, savante adition de la puissance d’un attelage de trois coureurs, filant à plus de 70km/h sur trois tours de piste. Sur le vélodrome de Pruszkow, en Pologne, la triplette française tentera mercredi de défendre son titre mondial, acquis il y a un an à Manchester. Mais depuis, la donne a légèrement changé. Arnaud Tournant a pris sa retraite. Et les Anglais ont sensiblement progressé, glanant à Pékin le titre olympique sans vraiment s’employer. En l’absence de Chris Hoy, le meilleur pistard au monde, l’exploit semble encore à la portée des Bleus, juge pourtant Florian Rousseau. L’entraîneur des pistards français présente son trio juste avant son entrée en piste.


Grégory Baugé, le lanceur: Des cuisses hypertrophiées et un regard à faire dérailler tous ses adversaires. A 24 ans, le sprinter de Créteil est déjà le plus ancien de l’équipe. Mais aussi celui qui porte le plus de responsabilités. «Tous les postes sont importants, mais le sien est vraiment particulier, note Rousseau. C’est le plus technique. Celui qui met sur orbite l’équipe. Ce que l’on recherche chez Gregory, ce sont ses qualités d’explosivité. Son accélération.»


Kevin Sireau, le catalyseur: Sur le podium de Pékin, il pleurait comme un gamin. La joie d’une première médaille olympique? Pas vraiment. Le second relayeur des Bleus n’est pas du genre à se contenter de l’argent. A 21 ans, il compte bien décrocher un deuxième titre mondial avec ses compères, avant, peut-être, de briguer l’or en individuel. Rousseau: «Il subit le démarrage et il faut réaccélérer derrière. C’est toute la difficulté. Mais Kevin est déjà quelqu'un d'expérimenté. On sait où on va avec lui.»


Mickaël D’Almeida, le finisseur: Le nouveau venu, intégré au trio après la retraite d’Arnaud Tournant, au sortir des Jeux. Le jeune Cristolien, également aligné en individuel et sur l’épreuve du kilomètre, a gagné sa place «à la pédale» devant des sprinters plus expérimentés que lui comme François Pervis ou Mickaël Bourgain. «C’était le meilleur sur les critères que nous avions posés, analyse Rousseau. Evidemment dans sa position de finisseur, la consigne, c’est "à fond, à fond". Il a le temps d’effort le plus long. C’est lui qui aura le plus mal aux jambes.» Et qui, le cas échéant, lèvera les bras le premier.