TENNIS ET GROS SOUSCité par les Pandora Papers, Guy Forget se dit « incompétent » sur le sujet

Pandora Papers : Cité dans l’enquête, Guy Forget « dans l’incapacité » de répondre aux questions

TENNIS ET GROS SOUSL’actuel directeur de Roland-Garros apparaît dans les Pandora Papers comme le bénéficiaire d’une société offshore liquidée en 2016
Nicolas Stival

N.S.

Les Pandora Papers n’ont pas fini d’éclabousser des personnalités de toutes nationalités et de tous horizons. Dont des sportifs comme Guy Forget. Selon cette vaste enquête, publiée ce dimanche par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ en anglais), l’ancien tennisman a été le bénéficiaire d’une société offshore baptisée Mainland Group Limited. Cette entreprise, basée dans les Iles Vierges britanniques et mentionnée dès 2005, a été dissoute 11 ans plus tard, indique la Cellule Investigation de Radio France, membre de l’ICIJ.

C’est au moment de sa liquidation, juste avant la révélation des Panama Papers où elle est déjà citée, que l’identité de l’actuel directeur des tournois de Roland-Garros et de Paris-Bercy transparaît, à travers l’intitulé de sa profession (sportif à la retraite) et d’autres informations personnelles. Mainland Group Limited était chargée de « détenir des droits de propriété intellectuelle » et affichait notamment une balance comptable de 1,4 million d’euros au moment de sa dissolution.

IMG contredit Forget

Interrogé par la cellule investigation de Radio France, Guy Forget, résident suisse de longue date, a assuré se trouver « dans l’incapacité de pouvoir répondre [aux] nombreuses questions techniques » et renvoyé vers l’entreprise IMG (International Management Group) « qui gérait mes intérêts et mes contrats comme ceux de très nombreux sportifs de haut niveau dans la plus grande légalité ».

« Si j’ai fait appel à la société IMG, c’est précisément parce que je suis parfaitement incompétent pour régler et gérer ces questions financières, juridiques et fiscales », a-t-il aussi indiqué.

De son côté, IMG a affirmé ne disposer d’ « aucune trace d’une association entre Mainland Group Ltd et IMG » et que Forget n’était plus son client depuis la fin de sa carrière professionnelle, en 1997. Soit bien avant l’apparition de l’obscure société basée dans le cadre fiscal plus que bienveillant des Iles Vierges britanniques.