FOOTBALLA Marseille, pluie de fumigènes, de bombes agricoles et de gaz lacrymogène

OM – Galatasaray : Pluie de fumigènes, de bombes agricoles et de gaz lacrymogène

FOOTBALLLe match de Ligue Europa entre l'Olympique de Marseille est Galatasaray a été marqué par d'importants débordements, principalement de la part des supporters turcs
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • L'Olympique de Marseille a concédé le match nul contre Galatasaray (0-0), jeudi soir en Ligue Europa.
  • Le match a été très animé dans les tribunes, avec quelques provocations et affrontements, entre supporters.

Au stade Vélodrome,

Une scène aussi improbable qu’étonnante devant le stade Vélodrome, à quelques minutes du coup de sifflet du match de Ligue Europa entre l'Olympique de Marseille et Galatasaray (0-0), jeudi soir. Supporters marseillais et turcs, à l’unisson en train de chanter « Paris, Paris, on t’en**** ». Et même un instant de naïveté, avec l’espoir de revivre les mêmes scènes de communion que contre Lens, dimanche en Ligue 1, après un nouvel hommage partagé par les deux camps pour Clément, supporter disparu dans un accident de la route.

Mais une fois installé en tribune de presse, à quelques dizaines de mètres du parcage visiteurs, on a vite compris que les Parisiens étaient bien gentils, mais qu’il y avait plus important. Des CRS et policiers postés par dizaines juste devant le parcage des Turcs, a priori autour de 2.500 venus de France, de Belgique et d’Allemagne, et déjà l’odeur de gaz lacrymogène. « Ils commençaient à balancer des pétards et des bombes agricoles, il fallait les calmer », explique-t-on aux retardataires. Le dispositif de sécurité, « porté à son maximum » pour cette rencontre à haut risque, faisait pour l’instant ses preuves, avec cinq interpellations et un policier blessé.

« Je leur ai demandé de rester calmes. Ils m’ont écouté »

C’est finalement un peu avant la 40e minute du match que les choses se sont enflammées. Ou plutôt les fumigènes, dans un premier temps, puis les bombes agricoles. Les supporters turcs les ont jetés par dizaines en direction du virage nord, faisant résonner tout le stade. De quoi, forcément, chauffer les Marseillais, qui entonnaient finalement des chants pour faire redescendre la situation. Comme le gardien du Galatasaray, Muslera, qui après avoir bien chauffé ses supporters, est venu leur demander du calme.

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Une situation confuse, comme toujours dans ces cas-là, qui obligeait surtout l’arbitre, Pawel Raczkowski, à interrompre le jeu une dizaine de minutes. « Nos supporters sont importants pour nous. Je leur ai demandé de rester calmes. Ils m’ont écouté », a expliqué après coup l’expérimenté entraîneur Fatih Terim.

Lancé de fumigènes

Le Turc a été écouté un temps, car une fois le coup de sifflet final, l’après match s’est de nouveau transformé en épreuve de lancé de fumigènes et de bombes agricoles. Les stadiers ont été obligés de faire sortir les supporters du virage nord, créant pas mal de bousculade et une distribution de quelques gnons. Le problème s’est finalement déplacé à l’extérieur du stade.

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Les Marseillais, forcément remontés, n’avaient qu’une envie, celle de retrouver leurs homologues turcs à l’extérieur. Mais les CRS en ont décidé autrement à grands coups de gaz lacrymogène et de canons à eau.

Les gaz lacrymogènes à l'issue du match OM - Galatasaray.
Les gaz lacrymogènes à l'issue du match OM - Galatasaray.  - Daniel Cole/AP/SIPA

Pendant ce temps quelques irrésistibles Turcs tentaient encore et toujours de forcer leur parcage, pendant que d’autres attendaient patiemment d’être raccompagnés. Avec quel cortège ? La préfecture n’avait, à l’heure de ces lignes, c’est-à-dire très tard, pas communiqué sur un bilan définitif.