Suite (et pas tout à fait fin) des remous liés à « l’affaire Saint Boy ». Après examen des images, la commission de discipline de la Fédération internationale de pentathlon moderne (UIPM) a décidé ce lundi de ne pas sanctionner Annika Schleu, accusée de « cruauté envers les animaux » après donné de nombreux coups à son cheval, qui multipliait les refus de sauter lors des JO de Tokyo.

« Il a été déterminé que l’utilisation de la cravache ou des éperons n’était pas excessive et bien que la situation était certainement pénible pour le cavalier et le cheval, le comité a conclu qu’il n’y avait aucune question de bien-être animal à résoudre et qu’aucune sanction ne serait prise », a fait savoir la commission. La pentathlète reste toutefois visée par une plainte de l’Association allemande de protection des animaux.

A Tokyo, Annika Schleu, alors en tête du pentathlon moderne​, avait eu toutes les peines du monde à contrôler Saint Boy, qui lui avait été attribué au sort comme le veut le règlement. En larmes, elle avait donné de nombreux coups à l’équidé. Son entraîneure Kim Raisner avait ensuite été exclue des JO pour avoir frappé le cheval.

D’ailleurs, cette dernière a quant à elle été épinglée par la commission de discipline. « Le Panel a constaté que Kim Raisner avait enfreint les règles de compétition de l’UIPM en frappant un cheval et en encourageant son athlète à faire de même, est-il écrit dans le communiqué. Son comportement (…), choquant pour tout le monde, ne peut rester impuni. »

Une réforme de l'épreuve d'équitation pour 2022

La coach va devoir participer à un séminaire de formation axé sur le traitement des animaux, et se trouve sous la menace d’une suspension de son autorisation à entraîner en compétition si elle venait à reproduire ce genre de comportement.

Quelques jours après la fin des JO, l’UIPM avait annoncé sa volonté de changer le déroulement de son épreuve d’équitation. Cette réforme, qui sera présentée lors du prochain congrès de la Fédération fin novembre, prévoit à partir de 2022 une épreuve « avec moins d’obstacles et des obstacles moins hauts et plus simples ». En revanche, le principe du tirage au sort des chevaux, particularité du pentathlon moderne, n’est pas remis en question.