aDavid Trezeguet s’est peut-être tiré une balle dans le pied. Et chez un footballeur, c’est plutôt embarrassant. En confiant à «L’Equipe» sa frustration d’avoir été remplacé mardi contre Chelsea en Ligue des champions, l’ancien attaquant des Bleus a provoqué l’agacement de son entraîneur, Claudio Ranieri. En conférence de presse vendredi, le technicien italien a même attisé la polémique. aFurieux que Trezeguet ait publiquement mis en cause son autorité, Ranieri s’est «senti trahi. Pas par le joueur, mais par l'homme, ce qui est pire.» Avant de comparer le coup de gueule du Français au «déballage inexplicable d'un enfant gâté». «Ce sont des choses qui se disent dans les vestiaires», insiste-t-il, avant de justifier le remplacement du Français, auteur d'une passe décisive pour Iaquinta en première période. aPremier clash aRanieri jure avoir toujours de la considération pour l’ancien Monégasque, mais il doute de la réciproque. Trois jours après la rencontre, les deux hommes ne se sont pas encore expliqués. Mais Ranieri n’y a pas renoncé... «à travers les journaux puisqu'il fait comme ça.» aA 31 ans, l’avenir du buteur de la Vieille Dame, présent à Turin depuis huit ans et demi, semble de plus en plus flou. Opéré des deux genoux en début de saison, il a connu plusieurs moments délicats durant son bail, mais n’était encore jamais allé au clash avec l’un de ses coachs. Un type de relation qu’il avait jusqu’alors réservé au sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech. aLa porte est ouverte aPour le match de samedi contre Bologne, Ranieri n’a pas mis à pied le Français. Officiellement, celui-ci est blessé aux quadriceps. Il n’est pas impossible que Trezeguet ne se sente pas au mieux. «Maintenant, il doit travailler dur», a conclu son entraîneur. «On reconstruit une équipe pour l'Europe, on doit encore beaucoup travailler et trouver des joueurs qui ont envie de bâtir avec nous.» En d'autres termes, s'il n'est pas content, la porte est ouverte.