JO : Sans concurrence, Brisbane organisera les Jeux olympiques d’été en 2032
SPORT•La ville australienne était seule en lice20 Minutes avec AFP
Forcément, quand on n’a pas de rivale, c’est plus facile. Brisbane a décroché mercredi l’organisation des JO d’été de 2032. Seule en lice, la ville australienne a été élue par les membres du Comité international olympique (CIO) réunis pour leur 138e session dans la capitale japonaise et succédera donc à Paris et Los Angeles, hôtes respectifs des JO 2024 et 2028. C’est la troisième fois de son histoire que l’île-continent accueillera les Jeux d’été, après Melbourne en 1956 et Sydney en 2000.
Cette désignation sans concurrence peut surprendre, tant le cérémonial du vote départageant les villes candidates à l’accueil des Jeux a rythmé des décennies de vie olympique, avec son coûteux lobbying en coulisses puis son ouverture d’enveloppe suivie d’embrassades ou de larmes.
Mais la réforme adoptée en juin 2019 permet au CIO d’entamer à tout moment un « dialogue ciblé » avec une candidate « préférentielle », dans le but de désamorcer la réticence croissante à organiser les JO, de réduire les frais et de constituer un vivier de futures villes hôtes.
Or Brisbane, bien aidée par l’influence du vice-président australien du CIO, John Coates, bénéficie de ce statut depuis février. En juin, le patron de l’instance Thomas Bach avait de surcroît vanté son dossier « irrésistible » et « l’amour » des Australiens pour le sport.
Déjà candidate aux JO 1992
L’Australie, parmi les rares pays à n’avoir jamais manqué une édition des Jeux d’été, est « un immense village olympique » avec ses multiples nationalités, origines ethniques et environ 300 langues parlées, a souligné mercredi le Premier ministre Scott Morrison par visioconférence.
La capitale du Queensland, déjà candidate aux JO 1992 attribués à Barcelone et impliquée en 2018 dans l’accueil des Jeux du Commonwealth, promet également « 84 % de sites existants et temporaires », un critère clé depuis que l’instance olympique a entrepris sa chasse aux éléphants blancs.
Sa désignation annoncée avait mécontenté le Qatar, qui souhaitait aussi accueillir les Jeux de 2032, comme Séoul et Pyongyang qui avaient officialisé en avril leur candidature commune.