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Les surfeurs de l’extrême de Lost in the Swell en quête du spot parfait

Surf : Les aventuriers de l’extrême de Lost in the Swell toujours en quête du spot parfait

AVENTURELe trio de surfeurs bretons a passé un mois à bord d’un voilier expérimental au large de l’Amérique centrale
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • Installés dans le Finistère, Aurélien Jacob, Ewen Le Goff et Ronan Gladu arpentent le monde à la recherche de spots de surf inexplorés.
  • Leur dernière vidéo montre leurs aventures à bord du voilier Nomade des mers, où ils ont exploré les « low-tech ».
  • Le trio de Lost in the Swell rêve de construire une cabane au bord de l’eau face à des vagues parfaites.

Ils ne sont pas du genre à aller frimer devant les foules sur les vagues mythiques de Nazaré au Portugal. Non, les Bretons de Lost in the Swell sont plutôt du genre à s’aventurer dans des zones reculées du monde pour explorer des vagues vierges ou des spots peu connus. En janvier, ils ont pris leurs planches en Amérique centrale pour poursuivre leur quête infinie de l’eldorado du surf.

Depuis quelques années, Aurélien Jacob, Ewen Le Goff et Ronan Gladu cherchent à acheter un terrain où construire un habitat autonome. Leur condition ? Qu’il y fasse chaud et qu’il soit situé juste à côté d’un spot de fou. « C’est le rêve de tous les surfeurs mais c’est encore plus fort pour nous, parce que nous avons appris à surfer en Bretagne. Chez nous, tous les spots sont différents, il y a des marées, de la houle, du vent. Alors quand on part sur des spots réputés où il y a des vagues à l’infini, on est comme des gosses », résume Aurel Jacob.

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Pour mener à bien leur quête du spot parfait, les trois potes ont voyagé sur le voilier d’un autre Breton fan d’aventures. Corentin De Chatelperon a quitté Concarneau il y a cinq ans à bord du Nomade des mers pour partir à la découverte des « low-tech ». Ces petites astuces du quotidien sont l’antichambre de la culture « high-tech » mais sont capables d’actionner une machine à coudre avec un pédalier de vélo, de faire cuire du pain dans un four solaire de fortune ou de faire pousser du basilic avec de l’urine. Ce « low-tech lab » est suivi de près par le navigateur Roland Jourdain, engagé dans la réduction de l’empreinte carbone de la course à la voile. « Corentin et Caroline nous ont fait découvrir leurs solutions, ils nous ont formés aux low-tech, c’était notre objectif. Nous en aurons besoin pour bâtir notre future maison de retraite pour qu’elle soit autonome », ajoute Ewen Le Goff.

Le trio de surfeurs bretons de Lost in the swell arpente le monde à la recherche de la vague parfaite.
Le trio de surfeurs bretons de Lost in the swell arpente le monde à la recherche de la vague parfaite.  - Ronan Glaudu

En attendant de trouver le terrain pour bâtir leur QG de fortune, les trois Bretons continuent d’arpenter le monde. Filmées par Ronan Gladu, les dernières aventures du trio de surfeurs du Finistère viennent d’être mises en ligne au détour d’une vidéo baptisée Waterworld et disponible sur leur chaîne YouTube. Tourné au large de l’Amérique centrale, le film est bien loin de l’image habituelle du surf mondial. « On ne veut pas du cliché de la vidéo épileptique où des types envoient des figures dans tous les sens. Ce que l’on préfère aborder, c’est l’approche d’un spot, montrer que le surf, c’est parfois compliqué et qu’il n’y a pas toujours des vagues comme l’on voudrait. C’est du surf trip extrême », poursuit Aurélien.

« On a vu des plages jonchées de plastique »

Né il y a huit ans, le projet Lost in the Swell a toujours été porté sur le respect de l’environnement, ce qui a convaincu la marque Oxbow de les suivre jusqu’au bout du monde. Les voyages dans des terres reculées ont permis au trio de constater l’impact de l’homme sur la nature. « On a vu des plages jonchées de plastique sur les îles Salomon ou sur la côte du Gabon alors que personne n’y habite », regrette Ewen Le Goff.


Notre dossier surf

Souvent associé à une image de protection des océans, le surf professionnel doit aussi progresser pour limiter son empreinte carbone. « La plupart des films de surf sont faits avec des pros, qui dorment à l’hôtel ou sur de gros bateaux, dans le confort. On préfère vivre en autonomie, à la limite de la survie », rappelle Aurélien Jacob. L’aventure, la vraie.