SKIComment Lizeroux a fait son trou

Comment Lizeroux a fait son trou

SKILe Français est la grande révélation de cette fin de saison. Explications...
Romain Scotto

Romain Scotto

Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.
«J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit»
Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.
1er du slalom de Kranjska Gora
Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.


Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.


Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.


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Julien Lizeroux
est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.

Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.


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ien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.

Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.


Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.


Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.
«Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste»
Julien Lizeroux est un homme de parole. «J’ai trouvé la bonne formule et ce n’est pas maintenant que je vais changer quoi que ce soit», lâchait-il encore essoufflé à l’arrivée du slalom des Mondiaux. Depuis, le double médaillé d’argent de Val d’Isère enchaîne les résultats de choix (2e du super-combiné de Sestrières, 1er du slalom de Kranjska Gora), confirmant son éclosion sur le tard (29 ans). Selon ses coachs, le changement serait intervenu il y a près de deux ans, lors de la constitution du groupe technique. En adoptant une attitude plus relax, quelques ajustements techniques et une bonne dose d’observation, le scénario actuel était presque prévisible.

Il s’est calmé


S’il a toujours «le péchon du matin au soir», selon Fabien Saguez, son DTN, le Plagnard n’est plus le même skieur à l’approche des courses. Moins chien fou et plus décontracté. Mais toujours aussi énergique sur la piste, et surmotivé à l'arrivée, où son «yessss!» résonne fort. Mais c’est bien un Lizeroux relâché qui prend place aujourd'hui dans les portillons. Pour lui, il est possible de carburer à l’adrénaline, avec cette fameuse boule au ventre dont il jure tirer un surplus de motivation, tout en restant calme. Cela s’appelle bien gérer la pression.

Il a changé sa technique

Cette force tranquille, Julien Lizeroux l’exploite aussi sur ses skis. Pour expliquer son éclosion soudaine, ses coachs mettent en avant certains progrès techniques: l’apparition dans son geste d’une phase de relâchement et un gain de rythme conséquent. A la manière d’un joueur de tennis, le double vice-champion du monde sursaute et se relâche entre chaque courbe. Au final, il économise un peu d’énergie et donne plus cadence à ses slaloms en alternant à chaque porte un temps fort et un temps faible. Visuellement, son style paraît plus délié et ses fautes sont plus spectaculaires. Mais comme il en commet beaucoup moins…

Il a observé

Ce sont ses entraîneurs du groupe techniques qui le disent. «Chacun apprend beaucoup du travail des autres. Et Julien le premier», note Fabien Saguez. A force d’enchaîner les séances vidéo, de se frotter au quotidien à des géantistes prometteurs (Fanara, Missillier, Richard) et de décortiquer l’aisance naturelle de Jean-Baptiste Grange, Lizeroux a beaucoup appris. De son cadet, il a aussi hérité de quelques conseils judicieux. Comme celui de raccourcir ses courbes. Comme le slalomeur de Valloire, il s’efforce de parcourir le moins de chemin possible autour des piquets, quitte à contrarier sa nature. Et forcément, à l’arrivée, les chronos s’en ressentent.


Il n’a pas de limite

On l’oublierait presque, mais, il y a deux mois encore, Julien Lizeroux n’était jamais monté sur un podium. Son début de saison timide le condamne dans tous les classements de la Coupe du monde, mais en novembre prochain, le Plagnard pourrait aborder les choses différemment. «Disons que cela (les résultats) donne des idées, confie l’intéressé. Dans la logique des choses, nous sommes dans la bonne direction, et il ne faut surtout rien changer.» Accueillant avec recul son succès actuel, Julien Lizeroux refuse pourtant l’étiquette de nouveau leader des Bleus. «Le meilleur slalomeur au monde, c’est Jean-Baptiste», répète-il à longueur d’interview. Pour ne pas s'encombrer d'une pression superflue, il n'y a pas mieux.