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Labrune justifie le choix d'Amazon pour la Ligue 1

Droits TV : « Il faut arrêter de dire qu'Amazon est invisible », Labrune justifie son choix pour la L1

FOOTBALLLe président de la Ligue de football professionnelle a accordé un long entretien à « L’Equipe » dans lequel il explique les coulisses du choix d’Amazon pour les prochaines saisons
Julien Laloye

J.L.

Une explication de texte attendue. Pour la première fois depuis le choix surprenant de remplacer Mediapro par Amazon plutôt que de choisir l'attelage Canal-beIN Sport pour les droits TV de la L1, Vincent Labrune s’est expliqué dans L’Equipe.

« On était en négociation de gré à gré prioritairement avec Canal+ et beIN qui étaient les seuls acteurs à même, selon nous, d’amener un montant satisfaisant. Mais ils ont été frileux dans la dernière ligne droite », résume le boss de la LFP, qui refuse toutefois de polémiquer avec la chaîne cryptée, qu’il invite à ne pas persister plus que de raisons sur le plan juridique, en usant d’une métaphore immobilière : « Si vous achetez un appartement, et que deux ans après, le marché s’écroule, vous ne pouvez pas dire à celui qui l’a vendu que c’était trop cher. »

« Pourquoi Amazon ? 60 millions »

Sur les raisons du choix d’Amazon, alors que le géant du numérique n’offrait pas beaucoup plus que Canal et ses bonus éventuels, Labrune s’est voulu pragmatique : « La différence, c’est 60 millions. Le football français aujourd’hui, c’est la sidérurgie il y a quarante ans. On est exsangues financièrement. Alors 60 millions d’écart, soit 180 millions sur trois ans, c’est beaucoup d’argent pour des clubs qui ne savent même pas comment ils vont finir l’exercice. »

Enfin, l’ancien président de l’OM s’est élevé contre les voix qui considèrent que la Ligue 1 disparaîtra des radars sur Amazon​, comme elle a disparu quand elle était provisoirement diffusée sur Mediapro. « Il faut arrêter de dire qu’Amazon est invisible. De notre point de vue, c’est tout le contraire. On semble oublier qu’Amazon est le carrefour du mode de consommation des fans qui ont moins de moyens. C’est un outil qui est reçu par dix millions de foyers en France, ce n’est pas Téléfoot. C’est un partenaire que toutes les ligues rêvent d’avoir pour le futur ».