Hérault : Ce shampooing et gel douche atténue les ravages du chlore chez les nageurs
NATATION•La start-up Wafe Care, spécialisée dans les cosmétiques pour les sportifs, a créé un produit qui nourrit la peau et les cheveux desséchés par cet élément chimiqueNicolas Bonzom
L'essentiel
- La start-up héraultaise Wafe Care a conçu un shampooing et gel douche bio qui permet de combattre les effets indésirables du chlore sur la peau et les cheveux.
- Ce produit atténue les odeurs de chlore persistantes et nourrit la peau et les cheveux desséchés par le contact prolongé avec cet élément chimique.
- Il est essentiellement destiné aux athlètes qui pratiquent des sports en piscine.
Dans une piscine, le chlore stérilise l’eau et élimine les bactéries. Mais il n’est pas sans conséquence pour les nageurs, notamment de haut niveau, qui passent le plus clair de leur temps dans les bassins. « Le chlore, ça attaque, confirme l’ancien nageur Simon Dufour, 17 fois médaillé d’or aux championnats de France, qui a longtemps porté les couleurs du Montpellier Université Club. Ça entraîne des sécheresses accrues de la peau et des cheveux. Ça n’a pas forcément des répercussions très lourdes, mais les nageurs s’acclimatent, au fur et à mesure, à des démangeaisons, des irritations, etc. »
Le premier produit mis au point par la start-up héraultaise Wafe Care, spécialisée dans les cosmétiques pour les sportifs, tente d’apporter une solution anti-chlore aux habitués des bassins : il s’agit d’un shampooing et gel douche deux en un bio qui, selon la jeune entreprise, atténue les odeurs de chlore persistantes et nourrit la peau et les cheveux desséchés par le contact prolongé avec cet élément chimique.
Le chlore détruit aussi les « bonnes bactéries »
« En échangeant avec des sportifs, je me suis rendu compte que la question des effets du chlore revenait souvent dans les conversations, confie Manon Barra, chimiste et fondatrice de Wafe Care. La fonction du chlore, dans les piscines, est de détruire les virus, les germes, les champignons. Sur la peau, il y a aussi des bactéries. Mais ce sont des bonnes bactéries, le microbiote… » Et le chlore ne fait, lui, aucune différence. Il détruit, aussi, les gentilles bactéries. « Il ne se dit pas "Ah, je suis sur la peau de quelqu’un, ce sont des bonnes bactéries, je ne les tue pas", poursuit Manon Barra. Cela entraîne, selon les types de peaux des irritations, des démangeaisons… Et le chlore attaque aussi les cheveux, et en détruit tous les bons constituants. »
Le produit qu’elle a créé, composé à 97,5 % d’ingrédients naturels, notamment des extraits de plantes, est certifié bio par le label Ecocert. Il permet d’éviter « que le chlore se fixe » et de « capter les odeurs et de les éliminer au rinçage », poursuit Manon Barra. Et laisse sur le corps des odeurs de litchi et de verveine. Simon Dufour a fait partie des premiers à tester ce produit. « Le premier désagrément du nageur quand il sort de la piscine, c’est qu’il sent le chlore, reprend-il. C’est un peu désagréable, quand l’odeur ressort, au travail ou lors d’un rendez-vous. La première chose que j’ai regardée, en testant le produit, c’est s’il faisait partir cette odeur. Et c’est le cas. » L’ancien sportif de haut niveau, qui trouve l’idée « géniale », a mis en vente ce mardi le premier produit de Wafe Care sur la boutique spécialisée dans la natation qu’il a créé, Swiiim.
Et si les nageurs, les triathlètes, les joueurs de water-polo, ou ceux qui pratiquent l’aquabike ou l’aquafitness, sont évidemment la première cible de Wafe Care, ceux qui barbotent le dimanche dans les bassins, juste pour le plaisir, peuvent, aussi, tester cet innovant shampooing et gel douche. Son prix : 12,90 euros les 100 ml. Mais Wafe Care ne va pas s’arrêter là : l’objectif de Manon Barra est de lancer une gamme de produits cosmétiques, qui répond « aux besoins précis des sportifs, et à leurs contraintes d’utilisation ». L’idée est, poursuit Manon Barra, « de toucher tous les sports ».