En 2001, Lara Fabian hurlait J’y crois encore. 20 ans plus tard, Patrice Garande a repris ce titre à son compte jeudi soir au Stadium de Toulouse, devant une trentaine de journalistes. L’entraîneur du TFC n’a pas chanté, après la pauvre prestation de ses joueurs contre Nantes (1-2), en barrage aller Ligue 1 – Ligue 2. Mais il a assuré – le contraire aurait frôlé la faute professionnelle – qu’il les pensait capables de renverser la tendance dimanche à La Beaujoire.

« L’équipe que j’ai vue ce soir n’a pas joué à son niveau. Si elle évolue à son niveau, il peut y avoir de l’espoir. » Le mot « espoir » est revenu plusieurs fois dans le discours du technicien toulousain, qui n’a toutefois pas cherché à masquer les lacunes de sa formation. Ce qui aurait été très difficile, tant la différence entre une écurie de l’élite et une autre de l’étage en-dessous a sauté aux yeux.

Plusieurs classes d’écart

En vrac : « on n’a pas gagné de duels », « on n’a pas senti une grande sérénité », « on avait beaucoup de mal à ressortir le ballon de derrière » ; « on en a perdu beaucoup au milieu ». Face à des Kolo Muani, Blas ou Simon qui vont à 10.000 à l’heure devant, un Chirivella qui s’est comporté en shérif de l’entrejeu et un Pallois surmotivé derrière, le contraste était cruel.

Seul Amine Adli faisait mine de ne pas le voir après le coup de sifflet final, sur Canal+. « On a fait une super deuxième mi-temps, rien n’est impossible, a lâché le jeune attaquant toulousain, sur le départ et qui a sans doute fait ses adieux au Stadium. On y croit forcément. Toute la saison, on a marqué beaucoup de buts, ce n’est pas ça qui nous fait peur. Ils n’ont pas été vraiment au-dessus de nous. »

Dans ces quatre phrases, on peut sauver le pouvoir offensif du TFC (71 réalisations en L2 cette saison + trois en play-off contre Grenoble + le but de Machado jeudi soir). Mais à quoi bon planter des pions lorsqu’on peut en encaisser à tout moment, avec une défense aussi friable ?

Des raisons d’y croire ?

Ceci dit, dans la lignée d’une deuxième période plus poussive jeudi soir, Nantes pourrait être moins frais dimanche après une fin de saison plus harassante que celle de Toulouse (mais sans le Covid-19). Et le flanc gauche de sa défense, d’où est venue la très provisoire égalisation toulousaine, constituera peut-être de nouveau son talon d’Achille. De là à envisager un retournement de situation et une remontée des Violets dans une Ligue 1 quittée l’an dernier…

« Pour moi, rien n’est fini et l’important c’est que pour les joueurs non plus », a assuré Garande. Il suffit d’attendre la fin du week-end pour voir ce que pèsent ces paroles face à la réalité.