FC Nantes : « Ne pas penser au contexte… » Comment finir le travail en beauté malgré la pression ?
FOOTBALL•Les Nantais n'ont pas le droit à l'erreur dimanche face à Montpellier s'ils veulent éviter un barrage risqué. Ce stress lors de l'ultime journée, d'autres Canaris l'ont déjà vécu par le passéFrédéric Brenon et David Phelippeau
L'essentiel
- Le FCN affronte Montpellier dimanche (21h) lors de la dernière journée du championnat de Ligue 1.
- S’il perd, le FCN restera 18e et jouera un barrage contre Toulouse.
- S’ils gagnent, les Canaris sont assurés de se maintenir. Un nul pourrait éventuellement suffire, si les autres scores sont favorables.
Prendre des points ou jouer sa survie lors d’un périlleux barrage. L’équation est simple pour le FC Nantes dimanche soir : s’ils perdent à domicile face à Montpellier lors de l’ultime journée de championnat, les Canaris resteront définitivement collés à la 18e place. Leur avenir en Ligue 1 dépendrait alors d’une double confrontation face à un adversaire mort de faim (Toulouse) les 27 et 30 mai. A l’inverse, une victoire du FCN dimanche lui assurerait a minima une 17e place synonyme de maintien. Un nul pourrait même suffire si, dans le même temps, Brest, Lorient ou Strasbourg venaient à s’incliner.
A la lecture de leur dynamique actuelle (quatre victoires consécutives, une attaque de nouveau efficace), les Nantais ont largement les moyens de relever le défi face à des Héraultais (8e) qui n’ont plus rien à espérer. Mais la pression sera forte et leur bilan à la Beaujoire n’incite pas à bomber le torse (3 victoires, 8 nuls, 8 défaites). « Ce sera compliqué. Il faudra faire un grand match, aller au bout de nos intentions », reconnaît le coach Antoine Kombouaré.
« T’en mènes pas large, c’est sûr »
Cette obligation de sauver sa peau sur la dernière journée, d’anciens Canaris l’ont déjà connue, notamment en 2000 (Le Havre-Nantes 0-1) et en 2005 (Nantes-Metz 1-0). A chaque fois avec une issue favorable. « L’atmosphère était bizarre avant le match, se souvient Loïc Guillon, titulaire en 2005. On ne voulait pas être dans le bateau qui allait descendre. On se battait pour un club, des administratifs, une ville une région. Sur les premiers ballons, vous avez évidemment plus de pression. »
« T’en mènes pas large sur des matchs comme ça, c’est sûr, confirme Nicolas Savinaud, qui a vécu les épisodes 2000 et 2005. En plus, nous, nous n’étions pas maîtres de notre destin. On avait vécu la semaine avant en se disant qu’on était en Ligue 2. Tu dois faire des gestes sans penser au contexte. Comme sur mon centre qui amène le but de Mamadou Diallo. C’est un geste que j’avais naturellement, tu ne penses pas au maintien à ce moment-là… »
« La plus belle ambiance que j’ai vue à la Beaujoire »
Parvient-on à faire abstraction des autres matchs ou demande-t-on à savoir les scores ? « On n’était pas tenu au courant, confie Loïc Guillon. Mais dans le dernier quart d’heure, le public nous a fait comprendre qu’il se passait quelque chose. Et les Messins l’ont compris aussi… C’était à ce moment-là la plus belle ambiance que j’ai vue à la Beaujoire. Tout le monde criait. On ne s’entendait plus sur le terrain. »
Cette fois, les joueurs ne pourront pas compter sur le soutien du public. Pour mieux communier à nouveau en Ligue 1 la saison prochaine ?