CYCLISMEAlejandro Valverde accusé de dopage par un ex-coéquipier

Alejandro Valverde accusé de dopage par un ex-coéquipier

CYCLISMEJesus Manzano évoque les pratiques dopantes au sein de l'équipe Kelme...
R.S.

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Dans le peloton, Jesus Manzano fait partie de ces moutons noirs pas vraiment les bienvenus depuis qu’ils ont osé dénoncer le dopage. De ces ex-coureurs, repentis, qui n’hésitent pas à tout dire des pratiques secrètes des équipes professionnelles. L’ancien rouleur de l’équipe Kelme, modeste équipier de Fernando Escartin dans ses meilleures années, a ainsi réaffirmé mercredi au quotidien «AS» qu’Alejandro Valverde se dopait au sein de l’ancienne équipe espagnole.

Ces déclarations interviennent à la veille de la comparution du leader de l’équipe Caisse d’Epargne, vainqueur du classement du Pro Tour la saison passée, devant le Comité olympique italien (Coni) à Rome, en relation avec l'affaire Puerto. Cinq ans après ses premières accusations , l’ex-cycliste espagnol n’en démord pas: «Ils mettaient à Valverde les mêmes choses qu'à moi. S'ils me donnaient quelque chose, à lui aussi».

Recoupement de poches sanguines

Selon Yvon Ledanois, directeur sportif de l'équipe, il ne convient pas «d'accorder du crédit à quelqu'un qui a déjà dit n'importe quoi. On est en France et il faut d'abord respecter la présomption d'innocence. Moi j'attends d'avoir des preuves avant de tirer des conclusions.»

Récemment, le nom d’Alejandro Valverde est de nouveau apparu dans l’actualité de la lutte antidopage. Le Coni estime qu'une des poches sanguines saisies dans le cadre de l'affaire Puerto, concerne bien Valverde, après avoir fait la comparaison avec les données recueillies lors d'un contrôle sanguin en Italie l'année dernière, à Prato Nevoso, lors du Tour de France.

«En Italie, ils font les choses bien»

Manzano ajoute pourtant qu'aucun juge ne lui a demandé de témoigner en Espagne, où l'affaire Puerto a été classée à deux reprises par la justice avant d'être finalement relancée le mois dernier par un tribunal madrilène. «En Italie, ils font les choses bien, en Espagne, à moitié. En Italie, s'il faut accuser Basso, ils le font. Ici, si un crack est impliqué, on le couvre».