A Savidan, Nungesser reconnaissant. Mardi soir, l’idole du stade de Valenciennes a retrouvé son jardin. Et l’accueil du public nordiste pour son ancienne gloire a été d’autant plus beau que le Caennais a eu le bon goût de laisser aux Valenciennois la seule raison valable de faire la fête.

Car en s’imposant (2-0) dans ce match en retard, le VAFC vient de remettre le nez à la fenêtre. Premier non-relégable! C’est loin d’être flatteur, mais dans le Hainaut, c’est une information. Voilà quatre mois que les boys d’Antoine Kombouaré pataugent à l’une des trois dernières places. Un long calvaire que les Hennuyers viennent de refiler à Saint-Etienne. Sur les six derniers matchs, ils compilent trois nuls et trois victoires. Comparé aux 3 mois sans victoire des Normands, ça vous donne une idée de la dynamique de cette partie.

Tout Steve Savidan qu’il est, l’Angevin et ses 61 buts sous le maillot nordiste ne peuvent pas lutter: un club sera toujours plus important qu’un seul joueur. Et c’est loin d’être anecdotique. Parce qu’Antoine Kombouaré s’est un poil agacé cette semaine devant ce que tout le monde voyait comme un jubilé, mais que lui et ses joueurs entendaient comme un match décisif pour le maintien. L’ancien Parisien a été vite rassuré: avant que Lacourt n’ouvre le score (10e), le VAFC avait déjà fait tanguer la défense normande à deux reprises.

Une fin de match étouffante

Tout de même, à Valenciennes, on s’amuse bien à se faire peur. Contre Nantes, samedi dernier, les Nordistes s’étaient fait reprendre après la pause pour ne pas avoir tué le match (1-1). Mardi soir, on a cru à un mauvais remake, quand Danic, après un slalom dans la défense adverse, s’est permis d’envoyer un innocent ballon piquet dans les gants de Planté (51e).

Au milieu d’une fin de match étouffante, où Malherbe a fait passer des sueurs froides constantes à Nicolas Penneteau, c’est de mauvais goût. Mais cette fois, le VAFC a su ménager son cœur, en doublant la mise grâce à Danic (90e). A l’autre bout du terrain, Steve Savidan a terminé son match les genoux à terre. Tout ça devait se finir plus tard dans la soirée, autour d’un verre, dans son bar du centre-ville valenciennois. Cette fois, c’est lui qui recevait ses anciens coéquipiers. Eux avaient une vraie belle raison de faire sauter les bouchons.