FOOTBALLPourquoi le Losc est en train de craquer dans la course au titre

Losc-Nîmes: Pourquoi le Losc est en train de craquer dans la course au titre

FOOTBALLLe club nordiste s'est incliné dimanche à domicile face à Nimes (1-2)
François Launay

François Launay

L'essentiel

  • Battu dimanche à domicile par Nîmes, le club nordiste a raté une belle occasion de prendre le large sur ses concurrents directs.
  • A huit journées de la fin, la course au titre et à la Ligue des champions est totalement relancée.
  • Le club a montré qu'il était en difficulté face aux mal classés.

C’était une occasion en or que le Losc n’a pas du tout saisie. Dans un week-end où le club nordiste pouvait accroître son avance sur ses concurrents directs pour le titre et la Ligue des champions, Lille s’est pris les pieds dans le tapis au plus mauvais moment. « C’est une désillusion », reconnaît sans ambages Xeka, le milieu de terrain lillois.

Battu dimanche à domicile par Nîmes (1-2), qui lutte pourtant pour le maintien, le club nordiste a peut-être perdu plus qu’un match. Si rien n’est encore fait à huit journées de la fin, les hommes de Galtier ont relancé malgré eux le match à quatre avec Lyon, Paris et Monaco (4e) qui est revenu à quatre points et relancé clairement la course à la Ligue des champions.

Un championnat totalement relancé

Entre le titre et « la place du con » (4e), tout reste possible pour un Losc de moins en moins emballant. « C’est la Ligue 1, c’est comme ça. Même si on en avait parlé, même si on avait tiré la sonnette d’alarme avant le match, ça nous est arrivé. Ce n’est pas une catastrophe mais ça va être chaud pour se battre pour le podium. On est quatre équipes. Est-ce qu’on est la mieux armée ? Je ne sais pas. On est sans doute celle qui a le moins d’expérience ou peut-être le moins de maîtrise, ou la moins armée dans tous les secteurs », estime Christophe Galtier, l’entraîneur lillois, comme pour enlever un peu de pression à son équipe avant d’entamer le sprint final après la trêve internationale.

En galère face aux petits

Si cette défaite face aux Gardois marque les esprits, cela fait déjà plusieurs semaines que Lille avance au ralenti. Tenu en échec à domicile par Brest (0-0) et Strasbourg (1-1), battu par Angers (1-2) et donc Nîmes, Lille perd trop de points face aux petites équipes en 2021. Car dans le jeu, les Nordistes sont devenus prévisibles.

« Lille est une équipe qui joue quand même assez haut. Forcément, ça laisse des espaces dans le dos des latéraux et des centraux », a confié Pascal Plancque, l’entraîneur nîmois, à l’issue du match. Et face à des blocs bas, les Lillois ont aussi de plus en plus de mal à se montrer décisifs. « On a des caractéristiques offensives qui font que face à un bloc bas, on a du mal à s‘exprimer. Il nous faut plus de qualité de centre, de présence dans la surface. On est un peu trop dans la précipitation. On a certains atouts mais peut-être pas tous les atouts pour battre différents profils d’équipe », reconnaît Galtier.

Des joueurs cuits physiquement

Plus lisibles, les Lillois sont aussi à la peine physiquement. L’enchaînement des matchs (18 depuis début janvier) commence à peser dans les organismes et dans la lucidité technique. « Avec l’enchaînement des matchs, notre qualité de jeu s’est affaiblie avec moins de précisions dans les transmissions, moins de justesse sur un plan technique, moins de qualité dans la finition sur le plan offensif », poursuit l’entraîneur lillois.

Reste que tout n’est pas à jeter. À huit matchs de la fin et avec un calendrier allégé, le Losc peut encore se remettre la tête à l’endroit et rêver du titre. « On a 63 points, on ne nous attendait pas à ce niveau-là. Est-ce que la marche est trop haute ? On va voir. Il y a un nouveau championnat qui va démarrer dans quinze jours avec huit matchs. Il faut retrouver les fondamentaux qui ont fait notre force sur les trente premiers matchs pour éviter d’avoir une fin de saison chaotique », conclut Galtier. Malgré ce couac nîmois, tout reste possible au Losc. Le pire comme le meilleur. La fin de saison s’annonce excitante, une rareté ces dernières années en Ligue 1.