FC Nantes-FC Lorient : Incorrigibles, les Canaris mènent puis cèdent sur un but « venu d’ailleurs »
FOOTBALL•Victorieux (1-2) à Paris il y a une semaine, les Canaris ont peiné pour prendre un point (1-1), ce dimanche, à la Beaujoire contre LorientDavid Phelippeau
L'essentiel
- Le FC Nantes, qui a été tenu en échec (1-1) par Lorient à la Beaujoire ce dimanche, retrouve la 19e place… après le succès étonnant (1-2) de Nîmes à Lille.
- Les Canaris avaient pourtant encore ouvert le score, mais ont encore été rejoints.
- Un scénario classique cette saison pour cette formation nantaise.
Ce FCN version 2020-2021, c’est toujours un peu la même histoire. Incorrigibles, ce dimanche, contre Lorient, un concurrent direct au maintien, les Canaris (19es) ont une nouvelle fois mené au score (grâce à Kolo Muani dès la 2e minute), ont eu la balle de break (par Simon dans la foulée) et ont fini par se déliter, perdre pied et encaisser une égalisation dans les derniers instants (1-1). Et celle-ci, tout le monde la voyait venir. Enfin, non sans doute pas Alban Lafont surpris par un coup franc du Merlu Armand Laurienté, « venu d’ailleurs », selon Antoine Kombouaré et Ludovic Blas.
Lors des cinq derniers matchs, Nantes a ouvert quatre fois le score et a été rejoint à… quatre reprises. Ce qui fait vingt points perdus depuis le début de la saison en ayant pourtant pris les devants dans les rencontres… Un chiffre qui en dit long sur la fébrilité de cette formation, que beaucoup d’observateurs croyaient sur la bonne voie après l’exploit à Paris dimanche dernier et qui retourne à la 19e place de Ligue 1 après le succès (1-2) inattendu de Nîmes à Lille ce dimanche.
Un manque de maîtrise inquiétant
« On sent une fragilité mentale. On n’arrive pas à marquer ce deuxième but qui nous mettrait à l’abri… », explique le coach Antoine Kombouaré, qui peut à juste titre penser qu’il se répète. « Je pensais pourtant que rien ne pouvait nous arriver car on était bon défensivement », estime, de son côté, Ludovic Blas. Une analyse simpliste quand on se souvient du penalty pour les Lorientais annulé pour un hors-jeu (60e) et le but refusé dix minutes plus tard à Gravillon parce que le ballon était préalablement sorti sur le corner.
Comme souvent ces dernières semaines, et bien que Kombouaré eût renouvelé le dispositif tactique en 5-3-2 salvateur du Parc des Princes, le FCN a encore manqué de maîtrise, surtout dans l’entrejeu. Sans être saignantes à chaque coup, les vagues lorientaises sont revenues de manière incessante, favorisées par les scories de joueurs comme Touré ou Blas. « En fin de match, on était dans le dur, estime le coach nantais. Le but venu d’ailleurs des Lorientais vient récompenser leur travail. » Et sanctionner une formation nantaise pas souvent en danger, mais en souffrance dans le jeu pendant la majeure partie de la rencontre.
Une équipe capable de gagner au Parc des Princes puis incapable de battre un concurrent direct au maintien huit jours plus tard. Ludovic Blas a bien tenté une explication à ce sujet : « Pour moi, c’est plus facile de jouer Paris que Lorient. Au Parc, tu y vas sans pression. Contre Lorient, on réfléchit trop avant d’aborder ce type de match. Cela se ressent dans certains de nos choix. On se pose beaucoup plus de questions. » Sans avoir encore de réponse sur cette incapacité à se mettre à l’abri après avoir ouvert le score…