En pleine déprime, Benoît Paire trouve le circuit ATP « triste, ennuyeux et ridicule »
TENNIS•Le Français ne parvient pas à s’adapter à toutes les mesures mises en place par les organisateurs pour pouvoir continuer à jouer au tennisN.C.
Benoît Paire contre le circuit ATP version Covid, épisode 254. Cette fois, le Français n’en peut plus. Deux jours après sa piteuse élimination au tournoi de Santiago du Chili, dans un match où il a craché sur le court pour montrer son mécontentement envers l’arbitre, il a publié un long message sur son compte Instagram dans lequel il explique être en pleine déprime.
« Le circuit ATP est devenu triste, ennuyeux et ridicule. Je sais, vous allez dire "tu te rends pas compte de la chance que tu as bla-bla-bla", mais jouer dans des stades à huis clos sans aucune ambiance, c’est pas pour ça que je joue au tennis », a-t-il écrit.
« Devoir rester soit à l’hôtel soit au club de tennis et avoir interdiction de sortir sous peine d’exclusion et d’amende, où est le plaisir de voyager ?, interroge-t-il ensuite. Pour moi, jouer au tennis est devenu un métier sans saveur. Alors oui, il me faut du temps pour m’adapter à ce pseudo-circuit ATP mais je vais faire les efforts pour essayer de retrouver le plaisir de jouer. »
Il ira tout de même à Acapulco et Miami
Il faut dire que le 29e mondial est l’un des joueurs qui a rencontré le plus de difficultés avec les mesures sanitaires imposées par les organisateurs de tournois depuis l’été dernier. Il avait été contraint à plusieurs semaines d’isolement total dans un hôtel de New York pour avoir été testé positif au Covid-19 avant le début de l’US Open, en septembre. En janvier, il avait dû subir quatorze jours de confinement à son arrivée à Melbourne pour l'Open d'Australie, sans aucune autorisation de sortie, pour avoir été cas contact dans l’avion. Sans parler de son vrai-faux test positif à Hambourg.
L’Avignonnais se trouve actuellement en Amérique du Sud, pour y profiter de conditions de vie plus ouvertes. Mais le cœur n’y est pas vraiment. Il va tout de même s’aligner à Acapulco (15 au 20 mars) puis au Master 1000 de Miami (24 mars-4 avril). « Mon objectif sera juste d’avoir le sourire sur le terrain et kiffer taper dans une balle, que je gagne ou que je perde, je m’en fous royalement », conclut-il.