Lucas va être viré
NATATION•L'entraîneur paye cher ses sorties fracassantes...M. Go. avec agence
La relation passionnelle entre Philippe Lucas et le club de Canet n’en finit plus de mourir. Après avoir été mis à pied lundi, les responsables du club viennent d’annoncer mardi matin que le sulfureux entraîneur est convoqué dans 10 jours pour un entretien préalable (la première étape d' un licenciement, ndlr). Le président du club catalan, Pierre Rollin, précise ce mardi dans «l'Indépendant» que Philippe Lucas devrait être licencié «pour faute grave».
En réaction à cette annonce, mardi matin, les nageuses et nageurs du groupe de Lucas, qui compte notamment Magali Rousseau et la Roumaine Camelia Potec, ne sont pas venus au club. «Nous ne reprendrons le chemin de l'entraînement que vendredi pour montrer notre mécontentement face à cette décision», a précisé ensuite l'un des nageurs, Xavier Leprêtre.
Lucas tacle et tombe
Lucas paye cher une sortie fracassante. L’entraîneur a mis le feu aux poudres mercredi dans un entretien au journal régional «L'Indépendant», où il mettait en cause son manque de moyens, en déclarant: «Ils ont voulu la guerre, ils vont l'avoir (...) Les nageurs, ils sont dans la merde.» «Franchement, si le club veut repartir, il faut me virer tous ces bons à rien», s'emporte alors Philippe Lucas, arrivé en septembre 2006 à Canet avec Laure Manaudou.
Dans les jours qui ont suivi cette sortie fracassante, Lucas est lâché par tout le monde dans l’entourage du club. Même la député-maire de Canet-en-Roussillon, Arlette Franco (UMP), réputée proche de l'entraîneur, se démarque en déclarant que «même les chiens ne mordent pas la main qui les nourrit».
«Il a dérapé, il s'est auto-exclu, comment peut-on dire que vous n'êtes pas payé depuis des mois alors que vous bénéficiez encore en janvier d'un salaire conséquent de cadre supérieur», déclare le président du club. «Dès septembre 2008, nous avons reçu Philippe Lucas à la mairie pour lui signifier que nous devions réduire la voilure (...) Manaudou, Bey, Baron, Rostoucher, Henri, Roger avaient quitté le club, il ne nous paraissait pas illogique de baisser les budgets.»