La première de capitaine Escudé
TENNIS•L'équipe de France de Fed Cup entame sa campagne face aux Italiennes...Bertrand Tang
Est-il l’homme providentiel qu’attendait l’équipe de France de Fed Cup? Début de réponse ce week-end à Orléans, où Nicolas Escudé, pour sa première sortie en tant que capitaine, se frotte à l’Italie. Défaites par les Transalpines, lors des deux dernières confrontations (2006 et 2007), les Bleues se doivent une revanche pour leur entrée dans la compétition. A priori «Monsieur Coupe Davis» (13 victoires en 16 rencontres) a l'expérience pour appréhender ces rencontres par équipes. Reste à savoir si le «Scud» saura gérer le contexte particulier d’une équipe féminine.
Mauresmo : «Son style? Mal rasé et... à peine coiffé!»
«Nicolas Escudé va apporter quelque de chose de nouveau. Il n’y pas trop de différence dans l’approche d’un match, que ce soit pour une fille ou un mec. Il a été, d’ailleurs, consultant sur Eurosport lors des matchs féminins», raconte Loïc Courteau, ancien entraîneur de l’équipe de Fed Cup et d’Amélie Mauresmo. Et lorsqu’on demande à cette dernière quel était le style du capitaine Escudé. L’ancienne numéro un française parle coiffure : «Son style? Mal rasé et... à peine coiffé!» Preuve que le héros de Melbourne en 2001 est déjà intégré au milieu des demoiselles. Epaulé par Alexia Dechaume-Balleret, en tant qu’entraîneur, le Palois été plébiscité par les filles pour prendre la succession de Georges Goven. «Il y a une nouvelle approche et une nouvelle communication. On fera peut-être le bilan à la fin de la rencontre car il faut connaître Nicolas sur la chaise de capitaine mais je suis confiante», analyse Mauresmo.
L’unité de groupe avant tout
Pour venir à bout des Italiennes, le capitaine Escudé a misé sur la fougue d’Alizé Cornet et l’expérience d’Amélie Mauresmo, alignées en simple. Plus difficile de compter sur l’efficacité du double -le point faible de l’équipe- composé de Nathalie Dechy et Séverine Brémond. «On ne part pas favoris, mais on part confiant, le couteau entre les dents, et avec de grandes ambitions, rapporte Escudé. Mais ce qui va compter avant tout, ce sera l’esprit de groupe, l’équipe. Les filles seront beaucoup plus fortes ensembles qu’éparpillées chacune de leur côté. Elles ont complètement adhéré à ce discours»
Car oui, cet ancien Mousquetaire veut perpétuer la devise chez les filles: «Un pour tous, tous pour un.» La non-sélection de Marion Bartoli, pourtant n°1 française, pour incompatibilité résume son état d’esprit. «Aujourd'hui, le fonctionnement qu'a Marion avec son père (ndlr: qui est aussi son entraîneur) pose des problèmes quant à la gestion du groupe», plaide Escudé. «Nicolas a fait le bon choix en ne sélectionnant pas Marion, qui n’affiche pas une volonté de groupe. Il vaut mieux sacrifier un résultat que compromettre une unité de groupe», estime Courteau. Mais seule la victoire peut donner raison au choix du jeune capitaine ce week-end.