TEMPETEAprès les supporters, Eyraud braque les politiques marseillais

OM : Après les supporters, Jacques-Henri Eyraud braque les politiques marseillais

TEMPETEDes élus de la ville de Marseille de tous bords politiques ont vivement réagi au souhait de Jacques-Henri Eyraud de rompre la convention qui lie les clubs de supporters à l’OM
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • De nombreux élus Marseillais de tous bords politiques ont vivement réagi à la volonté de l’OM de rompre la convention qui les lie aux clubs de supporters.
  • Après avoir annoncé le lancement de « l’Agora OM » pour se réapproprier le terme de supporter contre « les bandes violentes », l’OM a envoyé une mise en demeure aux clubs de supporters avec la volonté de rompre cette convention.

Il a réussi l’exploit de se mettre la quasi-totalité des supporters à dos, il est en passe de réaliser celui de se dresser la classe politique Marseillaise contre lui. Jacques-Henri Eyraud, le président de l'OM a suscité de vives réactions de nombreux élus marseillais depuis lundi soir, après l’annonce du lancement de « l’Agora OM », puis l’envoi d’un courriel aux associations de supporters leur annonçant une mise en demeure quant à la possible résiliation de la convention qui les lie à l’Olympique de Marseille.

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a annoncé avoir écrit à JHE, « pour qu’il calme le jeu » après cette mise en demeure « incompréhensible ». Son adjointe Samia Ghali a interpellé la ministre des sports Roxana Maracineanu pour lui demander une conciliation. Martine Vassal, présidente de la métropole et du département des Bouches-du-Rhône a informé le président « qu’il fallait gagner des matchs et travailler avec les supporters ».

Une résiliation pour faute

Lundi, l’Olympique de Marseille a annoncé le lancement de « l’Agora OM », une consultation pour « tous les amoureux du foot et de l’OM pour se réapproprier le terme de supporter pour que celui-ci ne soit plus capté par des bandes violentes ». Ce projet est une réponse aux incidents de la Commanderie du 30 janvier dernier. Mais c’est surtout la mise en demeure envoyée aux groupes de supporters, qui a allumé le feu aux poudres.


Notre dossier sur l'OM

Dans cette lettre que 20 Minutes a pu consulter, Hugues Ouvrard, le directeur général, annonce envisager « de prononcer la résiliation de la convention pour faute ». Il accuse clairement les groupes de supporters d’être à l’origine des incidents de la Commanderie alors même qu’une procédure judiciaire est en cours. « Nous constatons que vous n’avez même pas daigné condamner ces faits d’une particulière gravité », avance le directeur général. Ce qui est faux, les groupes ont condamné les violences dans un communiqué commun. Reste à savoir comment Jacques-Henri Eyraud et l’OM vont se sortir de cette cassure qu’ils sont eux-mêmes en train de creuser.