
Elise Martin
L'essentiel
- Manon Fiorot excelle dans tous les sports qu’elle entreprend. La Niçoise de 30 ans était déjà championne de karaté, kickboxing et de snowboard.
- Après un titre de championne du monde amateur et deux titres professionnels décrochés en un an, elle veut maintenant décrocher la ceinture dans la plus prestigieuse organisation UFC.
«J’ai réalisé que j’avais fait un exploit au moment où le commentateur et athlète Daniel Cormier est monté dans la cage et m’a félicitée », se souvient Manon Foriot. La Niçoise vient de remporter son premier combat à l'Ultimate Fighting Championship (UFC), l'organisation la plus importante de combat MMA ( arts martiaux mixtes).
Manon Fiorot est la deuxième Française à entrer dans ce championnat, la première à gagner un combat. « On a fait comme c’était prévu, un K.-O. au deuxième round. Je suis ressortie presque sans que mon adversaire me touche. C’était l’objectif. Avec mon coach, Aldric Cassata, on voulait faire quelque chose d’impressionnant. À vrai dire, ce n’est que la première étape ». La Niçoise de 30 ans a signé pour quatre matchs et ne compte pas s’arrêter là. Elle développe en souriant : « Je veux aller chercher des filles dans le top 10 des meilleures et décrocher la ceinture. »
Surnommée « The Beast »
Et elle s’y connaît en ceintures. Avant d’en gagner une en championnat amateur et deux en professionnel, elle a commencé par en porter une au karaté. Discipline dans laquelle elle a aussi été championne. « L’expérience que j’ai acquise dans les autres sports m’aide beaucoup lorsque je suis dans la cage. J’arrive à être vive, à donner des coups et à me retirer très rapidement. » Manon Fiorot excelle dans d’autres sports : elle a été championne de kickboxing. Elle ne s’est mise aux MMA – qui combinent la boxe anglaise, thaïlandaise, la lutte et le jiu-jitsu brésilien – en 2015, parce qu’on lui « a montré des vidéos et que ça combinait tous les arts martiaux que j’aimais développer ». Cinq ans plus tard, on dit d’elle qu’elle « ressort encore maquillée » de la cage.
En plus d’être dotée de compétences impressionnantes en esquive et en cardio, elle est aussi connue pour « finir ses adversaires avant la limite ». Elle commente : « On me surnomme "The beast" [la bête] parce que c’est quelque chose de spectaculaire et assez rare, surtout pour une femme. Et je pense que ça me correspond. Une fois dans la cage, je suis tellement concentrée, j’oublie tout le reste ». La Niçoise sait qu’elle a marqué l’histoire de ce sport en France, dont la fédération est encore en cours de création, mais elle reste « focalisée sur la suite ».
« Je vais continuer cinq ou six ans mais ce sera mon dernier sport de combat, puis je me mettrai peut-être à l’athlétisme. Comme pour les autres disciplines, mon but est de toujours aller plus haut ». A croire que la championne finira par aller décrocher les étoiles après la constellation de titres qu’elle a déjà.