Coronavirus : Le Stade Rennais et ses assureurs ont trouvé un accord
A L'AMIABLE•Le club breton les avait assignés en justice pour obtenir l’indemnisation de plusieurs millions d’euros de pertes liées au CovidJ.G. avec AFP
L'essentiel
- Le Stade Rennais a conclu un accord à l’amiable avec ses assureurs.
- Le club breton avait assigné en justice Gan Assurances et QBE au sujet des pertes liées au Covid-19.
- Il réclamait l’indemnisation de plusieurs millions d’euros de pertes d’exploitations.
La hache de guerre a été enterrée. Le Stade Rennais a conclu un accord avec ses assureurs qu'il avait assignés en justice pour obtenir l’indemnisation de plusieurs millions d’euros de pertes d’exploitation liées au Covid-19, a-t-on appris vendredi auprès du tribunal de commerce de Rennes. « L’affaire est retirée, il n’y aura pas de jugement », a précisé le tribunal, dont la décision aurait pu faire jurisprudence pour d’autres clubs si la procédure était allée jusque-là. Les termes de l’accord entre le club et ses deux assureurs, Gan Assurances et QBE, sont restés confidentiels.
La saison dernière, l’arrêt prématuré du championnat a coûté près de 20 millions d’euros au Stade Rennais et cette saison, le gouffre provoqué par l’obligation du huis clos dans les stades et le naufrage du diffuseur Mediapro pourrait dépasser les 40 millions d'euros, selon une estimation du président du club breton, Nicolas Holveck.
Le club réclamait au moins 4,5 millions d’euros de provisions
S’il semble évident que la famille Pinault, richissime actionnaire unique du club, va prendre en charge une partie de ces pertes, le club réclamait au moins 4,5 millions d’euros de provisions à ses assureurs pour les pertes d’exploitation. Ces pertes concernent le manque à gagner de la billetterie et des « hospitalités » (location des loges, séminaires…).
La première demande de sinistre déposée au mois de mai avait essuyé un refus des assureurs, en raison d’une clause d’exclusion que le club estimait trop peu explicite. Le Stade Rennais avait alors assigné ses assureurs devant le tribunal de commerce, comme l’ont fait par exemple nombre de restaurateurs depuis le premier confinement. Une première audience avait eu lieu début décembre et une autre, prévue cette semaine, avait été reportée pour laisser du temps aux négociations à l’amiable engagées entre les parties.