ENQUETESarah Abitbol réagit à la mise en examen de Gilles Beyer

Violences sexuelles dans le patinage : « Je ne vais pas lâcher ce combat », réagit Sarah Abitbol à la mise en examen de Gilles Beyer

ENQUETELa championne avait révélé les agissements de l'ancien juge et entraîneur en janvier 2020
Julien Laloye

J.L.

Un soulagement teinté d’amertume. Sarah Abitbol a appris à son réveil à Miami, où elle vit et entraîne de jeunes patineurs depuis 2015, que l’homme qu’elle avait accusé en janvier 2020 de l’avoir violée à plusieurs reprises entre 15 et 17 ans, avait été mis en garde à vue puis en examen, à la suite de l’ouverture en février dernier d’une enquête préliminaire pour « viols et agressions sexuelles sur mineures par personne ayant autorité ».

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Gilles Beyer, ancien juge international et entraîneur au club des Français Volants, a été mis en examen pour « agressions sexuelles » et « harcèlement sexuel » et placé sous contrôle judiciaire, grâce à des accusations portées par six femmes majeures au moment de faits supposés plus récents que ceux, encore plus graves, dénoncés par Sarah Abitbol.

« La prescription, cela me dévore »

Une frustration dont a du mal à se départir la jeune femme dans l’Obs : « Je suis soulagée que la justice convoque enfin Gilles Beyer mais je trouve injuste que nous ne puissions pas être sur le banc des victimes ». A 20 Minutes, elle ajoute : « La prescription, cela me dévore et les autres victimes aussi. Aujourd’hui je me bats aux noms de toutes les victimes anonymes pour l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs. Il faut changer les lois, je ne vais pas lâcher ce combat ! »

Plusieurs patineuses ou ex-patineuses ont elle aussi accusé Gilles Beyer dans la presse, comme Hélène Godard, Laure Detante ou encore Najma Mahamoud, championne de France juniors en 2014, après la publication du livre de Sarah Abitbol, Un si long silence, qui a entraîné un flot de révélations dans nombre de fédérations en 2020.