TENNISFernando Verdasco a le physique de l'emploi

Fernando Verdasco a le physique de l'emploi

TENNISConsidéré comme l'un des play-boys du circuit, l'Espagnol, qui affronte Nadal en demi-finale, fait également parler de lui raquette en main à Melbourne...
Alexandre Pedro

Alexandre Pedro

Vendredi, les spectateurs de la Rod Laver Arena risquent de voir double lors de la seconde demi-finale de cet Open d’Australie. Dans l’arène vont se présenter deux gauchers espagnols, aussi bruns et ténébreux l’un que l’autre, pour se disputer une place en finale contre Roger Federer. S'il n'est plus nécessaire de présenter Rafael Nadal, Fernando Verdasco a longtemps gravité dans l’ombre de son cadet. A 25 ans, il y remédie sérieusement depuis le début de ce tournoi.


>>> Une demi-finale à suivre et à commenter en live comme-à-la-maison vendredi dès 9h30


Sur la lancée de sa victoire en Coupe Davis en novembre dernier, l’actuel numéro 15 mondial n’en finit plus de frapper les esprits après ses victoires sur Murray et Tsonga. «Verdasco, c’est du lourd maintenant et pas seulement un bon joueur qui plaît aux nanas», confiait Guy Forget à «L’Equipe». Le capitaine de l’équipe de France fait peut-être ici référence à la brève relation entre ce grand consommateur de gel et la belle Ana Ivanovic.


Agassi est fan


Ce physique sculptural qu’il ne rechigne pas à dévoiler, le Madrilène le perfectionne toujours. Verdasco a ainsi passé son mois de décembre à lever de la fonte à Las Vegas sous les ordres de Gil Reyes, le préparateur physique historique d’André Agassi. «Le Kid de Las Vegas» ne tarit d’ailleurs pas d’éloge sur l’Espagnol et a voulu lui faire prendre conscience de son potentiel: «Fernando, il y a seulement deux joueurs qui peuvent te battre sur le circuit: Federer et Nadal. Si les autres te battent, c’est de ta faute», lui a confié Agassi lors d’une visite en voisin.


Longtemps, Verdasco a eu du mal à canaliser cette force de frappe vantée par Agassi. Ses coups faisaient mal, mais s’échappaient trop souvent des limites du court. Comme il imprime moins de lift à sa balle que la plupart de ses compatriotes, Verdasco se donne moins de sécurité. Mais quand ça rentre, attention! «Son coup droit est moins lifté que celui de Nadal, mais il revient avec la même puissance», a pu constater Andy Murray lors de sa défaite en huitième de finale.


Une grosse réussite en service


Jo-Wilfried Tsonsga, sa dernière victime en date, préfère mettre l’accent sur la difficulté à se dépatouiller de son service de gaucher. Contre le Français, Verdasco a culminé à 78% de réussite en première balle. Il lui faudra bien cette qualité d’engagement pour inquiéter Rafael Nadal. Du numéro 1 à l’ATP, Verdasco doit encore se ressasser les trois petits jeux laissés pour pourboire au troisième tour de Roland-Garros, l’an dernier. Déculottée finale: 6-1, 6-0, 6-2. Il y aura comme de la revanche dans l’air à Melbourne, vendredi.