JO 2024 : Sept villes retenues pour accueillir les tournois de foot, Toulouse recalée
FOOTBALL•Toulouse n’accueillera pas les matchs de foot masculins et féminins lors des Jeux olympiques 2024. Marseille, Bordeaux, Lyon, Saint-Etienne, Nice, Paris et Nantes ont été retenuesNicolas Stival
L'essentiel
- Huit villes étaient candidates à l’accueil de matchs de football lors des Jeux olympiques 2024, pour sept places. Toulouse n’a pas été retenue.
- Respectivement en charge des sports à la mairie et à la métropole, Laurence Arribagé et Philippe Plantade réagissent à cette décision.
- La Ville rose avait revu son budget JO à la baisse, avec un concept de fan zone qui n’a pas forcément convaincu les organisateurs des Jeux.
Il y avait huit candidates pour sept places. Et c’est Toulouse qui a été recalée. La Ville rose n’accueillera aucun match du tournoi de football des Jeux olympiques 2024. La nouvelle est tombée ce jeudi à la mi-journée de la bouche de Tony Estanguet. A l’issue d’un conseil d’administration, le président du comité d’organisation (Cojo) a listé les heureuses élues : Marseille, Bordeaux, Lyon, Saint-Etienne, Nice, Paris, Nantes.
Toulouse avait été prévenue de sa mise à l’écart bien plus tôt. « Le président [de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc] m’a alerté à 8 h ce matin, indique ainsi Philippe Plantade, en charge des sports à la métropole. Je respecte ce choix, il faut toujours un perdant. Nous sommes un peu déçus, c’est comme perdre une élection. Mais nous rebondirons. Nous avons la Coupe du monde de rugby l’année d’avant [en 2023]. »
« Il faut accepter cette décision, ajoute Laurence Arribagé, l’adjointe aux sports (LR) à la mairie de Toulouse. Cela ne veut pas dire que nous n’allons pas participer à l’aventure et que nous n’allons pas développer des actions autour du label «Terre de Jeux 2024». »
En septembre 2017, dans la foulée de l’attribution des JO à Paris, le Stadium faisait bien partie des neuf enceintes désignées pour abriter sept à huit rencontres des tournois de foot masculin et féminin. Mais la crise sanitaire liée au Covid-19 est passée par là. Elle a contraint Paris 2024 à revoir son budget à la baisse et à réorganiser des épreuves.
Victime de la réduction des sites et de son budget
En septembre 2020, le nombre de sites pour abriter les matchs de foot est ainsi passé à sept, et un nouvel appel à candidatures a été lancé, avec huit postulants puisque Lille a été « redirigée » vers le handball. Il a été fatal à Toulouse, qui avait également tiré son budget JO vers le bas.
« On avait réduit le montant initial de 5 millions à 3,5 millions d’euros, explique Philippe Plantade, par ailleurs maire (divers droite) de Bruguières. On a considéré que c’était une somme normale pour ce genre d’événements, dans un contexte particulier où les clubs souffrent. »
Les économies portaient sur la fan zone exigée par le cahier des charges du Cojo. Plus exactement, cette installation aurait été couplée avec Toulouse Plages, déplacée sur l’île du Ramier, à la place de l’ancien Parc des expos en cours de destruction. « On comptait profiter de l’événement pour faire une fan zone de qualité, presque unique en France, proche du Stadium, détaille l’élu. Elle aurait été moins coûteuse, très populaire. Cela n’a peut-être pas été très bien perçu ou compris. »
« Ce n’aurait pas été une fan zone du même acabit que celle de l’Euro 2016 de football, mais il faut comprendre que nous aussi avons des contraintes budgétaires, enchaîne Laurence Arribagé. Pour avoir participé avec Philippe Plantade au grand oral en novembre dernier, le comité d’organisation avait l’air séduit par ce qu’on proposait. Notre dossier était vraiment très étayé. On mettait le Stadium à disposition gratuitement, ce qui n’était pas le cas pour l’Euro 2016 et ne le sera pas pour la Coupe du monde de rugby. Mais les organisateurs ont eux aussi dû faire des choix. »
C’est donc loin de la Ville rose que se disputeront les JO, du 26 juillet au 11 août 2024. Notamment les rencontres de foot féminin sur lesquelles Toulouse lorgnait tout particulièrement. « C’est quand même l’un des plus grands événements mondiaux, lance Laurence Arribagé. Il faut que Toulouse se l’approprie, même si elle n’accueille pas de matchs. Toutes les villes n’accueillent pas une discipline des Jeux, et c’est pourtant une fête qui rayonne sur tout le territoire. »