FC Nantes-Strasbourg : Les Alsaciens (et surtout Thierry Laurey) s’offrent un sacré bol d’air
FOOTBALL•Le Racing a concassé (0-4) le FCN à la Beaujoire ce dimancheDavid Phelippeau
L'essentiel
- Le RC Strasbourg a battu largement (0-4) le FC Nantes à la Beaujoire ce dimanche.
- Très disciplinés et parfaits dans l’implication, les Alsaciens, qui sortent de la zone rouge, n’ont quasiment pas tremblé.
- L’entraîneur Thierry Laurey, qui était menacé, a de quoi être soulagé.
D’une pierre deux (gros) coups. Les Strasbourgeois, en allant laminer (0-4) le FCN à la Beaujoire ce dimanche, sortent de la zone rouge (17es de Ligue 1) et renouent avec le succès, après trois défaites et un nul. Dans un match de la peur pour les deux entraîneurs, le Racing a épargné Thierry Laurey de toutes sueurs froides tant les Alsaciens ont dominé de très pâles Canaris. « On était venus pour l’emporter donc ce n’est pas une surprise, mais c’est une bonne chose, estime le coach alsacien. On savait que ça serait compliqué dans un premier temps… » Un petit quart d’heure alors à peine, et encore les Nantais n’ont jamais vraiment été en mesure de déstabiliser une équipe du Racing très bien organisée autour de Simakan et Djiku.
A la 16e, le RC Strasbourg a ouvert le score sur penalty par Liénard, le début d’un calvaire pour les Nantais et d’une promenade de santé dominicale pour les Alsaciens. « On a fait attention à ce que les Nantais ne reviennent pas dans le match, analyse Laurey. On n’a pas forcément maîtrisé tout le jeu, mais on a bien maîtrisé les moments-clés. » Avec un peu plus de justesse dans le dernier geste, les Strasbourgeois auraient même pu creuser encore plus vite l’écart, notamment par Thomasson deux fois (63e et 69e).
Thierry Laurey soulagé
« On attendait surtout le troisième but du match, on savait qu’il serait important. » Et il est arrivé à la 78e… sur un penalty transformé cette fois-ci par Ajorque. Le septième but sur penalty à l’extérieur de Strasbourg depuis le début de la saison. Sans doute un record. « Cela veut dire qu’on attaque, contrairement à ce que certains racontent, tacle gentiment Laurey. Si ça tourne pour nous, c’est qu’on provoque les choses. »
Ce succès sans appel et avec la manière augure-t-il d’une bonne série à venir, et même pourquoi pas d’une remontada ? « On avait gagné 3-0 à Brest et on se souvient ce qu’il s’était passé après… », tempère, à juste titre, Ludovic Ajorque. Thierry Laurey, qu’on a senti plus soulagé qu’heureux, refuse de « s’enflammer ». « Si on continue avec l’état d’esprit d’aujourd’hui et celui vu contre Rennes, peut-être qu’on va le tourner le dos à la non-réussite du début de saison. Après, on a eu beaucoup d’événements contraires, on ne me croyait pas quand je le disais… […] Il faut encore des victoires pour sortir de la mauvaise dans laquelle on est. Ce succès demande encore confirmation et ce n’est pas parce qu’on gagne 4-0 à Nantes que la terre s’arrête de tourner. »
En attendant, cette belle victoire permet à Laurey de s’offrir un joli répit sur un plan personnel. Il se savait en danger : « Tous les entraîneurs de Ligue 1 ou Ligue 2 connaissent les règles du jeu. C’est la dure loi des résultats. Si on ne veut pas vivre avec ça, il ne faut pas être entraîneur de foot. Il y a des dirigeants qui paniquent et d’autres qui font confiance. Moi, j’ai la chance d’en avoir qui font confiance. » Et ils ont sans doute bien fait.