LIGUE 1Des critiques « injustes » contre Benedetto qui retrouve Nîmes avec l’OM

OM-Nîmes : Des critiques « injustes » contre Benedetto qui retrouve Nîmes où il avait claqué un triplé

LIGUE 1L’attaquant de l’OM Dario Benedetto, en difficulté depuis le début de saison, retrouve Nîmes ce vendredi après avoir marqué un triplé au stade des Costières la saison dernière
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • Dario Benedetto a inscrit son premier but de la saison le week-end dernier contre Nantes en Ligue 1.
  • Il retrouve ce vendredi Nîmes, où il avait marqué un triplé l’année dernière et clôt son exercice 2019/2020 en termes de but.
  • Dario Benedetto n’est pas toujours très bien servi par ses coéquipiers et il est de plus en plus mis en concurrence avec Valère Germain.

«Je ne sais pas s’il s’en rappelle », doute André Villas Boas au sujet du triplé de Dario Benedetto contre Nîmes la saison dernière. Quelque que chose nous dit que si, puisqu’il aura fallu que l'attaquant de l'Olympique de Marseille attende neuf mois pour retrouver le chemin des filets, contre Nantes le week-end dernier. Et l’OM joue à Nîmes ce vendredi pour la 13e journée de Ligue 1 (21 h), une occasion rêvée pour confirmer l’embellie aperçue au Vélodrome le week-end dernier.

Un dix avec les mains et un doigt en direction du virage sud ou les South Winners avait réalisé un tifo en hommage à Maradona, et on pensait la saison de Dario Benedetto enfin lancée. C’était sans compter sur sa sortie contre l’Olympiakos dès la mi-temps, après seulement sept ballons touchés, pour aucun dribble, ou tir tenté. « Sa sortie signifie seulement qu’il a des difficultés physiques qui sont liées à son absence du onze titulaire pendant quelques matchs. Il y a eu le match contre Nantes et il subit une fatigue physique due à son absence quand on l’a mis sur le banc », a expliqué André Villas Boas.

Des critiques injustes ?

Une contre-performance qui a réveillé les critiques reçues depuis le début de saison. Des critiques qui ont fait réagir Ben, du site Faistacompo.com, au point d’en faire un thread très intéressant sur Twitter. « Je l’ai fait dans un esprit de justice parce qu’il se fait tout le temps défoncer alors qu’il n’y peut pas grand-chose. Il n’y a pas de demi-mesure, soit tu es pro soit tu es anti. Je ne me fais pas d’illusion sur Benedetto, il n’a pas la trempe d’un Drogba ou d’un Mamadou Niang. Mais comment tu veux marquer quand tu n’as pas d’occasion ? », s’interroge-t-il.

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Et s’il cible le manque d’animation offensive proposée par l’équipe d’André Villas Boas pour expliquer ce manque d’occasions, ses coéquipiers ne sont pas exempts de tout reproche. « Thauvin n’est pas un joueur créatif, il est ce que les Anglais appellent un runner, qui mange la ligne et va te faire un crochet avant d’enrouler. Benedetto et Cuisance sont ceux qui sont le facilement sortis parce qu’ils sont des joueurs qui brillent dans un collectif, et qu’il n’y a pas de collectif. A l’inverse de Payet ou Thauvin qui peuvent créer des décalages individuellement », estime-t-il.

« Il fait des efforts et ne dit jamais rien »

Le problème viendrait donc de ses coéquipiers d’attaques qui ne le servent pas assez ? « Parfois tu as des choix individuels alors que tu as peut-être deux ou trois joueurs mieux placés, mais c’est le cas dans tous les clubs, à chaque match. Je ne veux pas croire que ses coéquipiers ne le servent pas », a balayé André Villas Boas. Ces choix individuels se sont pourtant multipliés contre l’Olympiakos tant on a vu Dario Benedetto demander sans jamais recevoir le ballon.

Une philosophie à l’inverse du guerrier argentin, pas super rapide ni très bon dribbleur, mais toujours au service de l’équipe. « Franchement c’est un gentil garçon, il se ruine sur le terrain pour les autres, il fait des efforts à leur place, des appels dans le vide et il ne dit jamais rien et se replace. Depuis le début de la saison il n’y a que deux matchs où il loupe l’immanquable, ce n’est pas suffisant pour que ses coéquipiers le considèrent comme une trompette », analyse Ben.

Et André Villas Boas l’a aussi un temps protégé. « Dario a eu une mauvaise période et l’a un peu subie. Mais il n’a pas eu trop de ballons, donc pas de but non plus. Maintenant ça va mieux. Je l’ai mis remplaçant pour le protéger de la pression et le laisser faire un peu jouer dans des matchs pour retrouver la confiance. Comme contre Porto. On a un peu travaillé sur la finition pour qu’il retrouve sa forme. Mais tu ne formes pas un joueur de 30 ans », considère André Villas Boas.

En concurrence avec Germain

Dario Benedetto débutera-t-il contre Nîmes ce vendredi pour confirmer son bon match contre Nantes samedi dernier ? « Je dois parler avec lui de son état physique. Mais c’est sûr que d’avoir marqué trois buts l’année dernière ça peut lui donner la confiance. Ça peut lui permettre d’avoir une bonne réaction », estime le coach portugais.

Sauf que la concurrence rattrape petit à petit son retard, et Valère Germain joue de plus en plus. « A chaque fois que je l’ai mis il a tout donné, et c’est vrai qu’on a commencé à faire un peu plus confiance à Valère qui fait du bon boulot. Aujourd’hui avec Benedetto ils sont plus en concurrence qu’au début de la saison », a reconnu André Villas Boas. Sans compter que l’OM se positionnera peut-être pour un numéro 9 au mercato hivernal.