Espagne-Allemagne : La presse allemande s'interroge sur l'avenir de Löw à la tête de la Mannschaft
FOOTBALL•L'Allemagne a pris un set dans le museau en EspagneW.P, avec AFP
Le vent a tourné en Allemagne. Six ans après le 7-1 infligé au Brésil, la Mannschaft a reçu une leçon de football en Espagne (0-6) pour le compte de la Ligue des nations. Un résultat catastrophique qui met en doute la capacité de Joachim Löw à relever une sélection allemande titubante depuis plusieurs années. « Maintenant, Jogi vacille », fait ainsi remarquer Bild au lendemain de la défaite.
« L’équipe nationale essuie sa plus grosse débâcle depuis 1931 », un amical contre l’Autriche (6-0), rappelle d’abord le site du quotidien le plus lu d’Allemagne. « Sept mois à peine avant l’Euro, poursuit-il, la DFB (Fédération allemande) doit répondre à la question : Joachim Löw est-il l’homme idoine pour le tournoi ? Peut-on lui faire confiance pour mener l’équipe vers un succès à l’Euro ? »
Car, se désole le site Sport1, « rarement auparavant une équipe d’Allemagne avait eu aussi peu d’occasions que pendant ces 90 minutes de Séville. Et Löw a assisté au découpage en règle de sa formation, pourtant supposée forte ». « Le fiasco de Séville aura évidemment des conséquences », pronostique l’Express. de : « Joachim Löw est-il encore le bon sélectionneur pour l’équipe nationale ? Il a répondu en conférence de presse après le match : Si je dois me chercher un nouveau job ? Ce n’est pas à moi qu’il faut le demander. »
Schweinsteiger regrette les anciens de la Mannschaft
En direct sur la chaîne publique ARD, qui retransmettait le match, Bastian Schweinsteiger, l’ancienne idole des supporters de la Mannschaft, s’est désolidarisé de son ancien entraîneur, avec lequel il entretient pourtant de très bons rapports. Et n’a pas craint de relancer le débat sur le retour du trio Thomas Müller, Jérôme Boateng, Mats Hummels, champions du monde 2014, tout juste trentenaires et évincés de l’équipe par Löw.
« C’est l’équipe d’Allemagne, elle doit rassembler les meilleurs joueurs », a lâché Schweinsteiger, « le sélectionneur a son avis là-dessus, moi j’en ai un différent. C’est exactement dans ce type de match que l’on a vu qu’il manque des joueurs capables de communiquer, de mettre un coup de poing sur la table ». Et gagner des matchs.